NBA Finals 2003 : les Spurs, équipe heureuse avec une deuxième couronne

Devant son public texan, les San Antonio Spurs ont décroché leur deuxième trophée NBA en 4 ans. Ils battaient pour la quatrième fois les New Jersey Nets le 15 juin 2003. Précisions.

Après 1999 et leur victoire contre les Knicks de New York, les Spurs de San Antonio ont réitéré cette fantastique performance quatre saisons régulières et 4 campagnes de playoffs plus tard. Ce soir-là de juin 2003, la célèbre franchise texane a exulté devant ses fans tout sourire pour célébrer ce deuxième sacre NBA. Les joueurs encadrés et entraînés par Gregg Popovich, élu coach de la saison 2002-2003, ont réussi à vaincre les New Jersey Nets, champion de la conférence Est (de coach Byron Scott, Jason Kidd, Richard Jefferson et Kenyon Martin) sur le score de 88 à 77 au SBC Center. Les Spurs ont démoli les Nets, dans le 4^e quart-temps en leur infligeant un sévère 19-0. Les Nets, malheureux, perdaient deux fois d’affilée une finale NBA. En 2002, les Lakers les avaient balayé 4-0.

MONSTRUEUX TIM DUNCAN POUR LES SPURS

Au sein de ce groupe des éperviers, Tim Duncan s’est montré resplendissant devant le public de San Antonio. Pour sa sixième année dans la Grande Ligue, l’ex-ailier de Wake Forest, 27 ans en 2003, a revetu plusieurs costumes : scoreur, passeur, rebondeur, et fort défenseur. Sa feuille de stats parlent d’ell-même indubitablement: 22 points (9/19 aux tirs et 3/5 aux lancers-francs), 20 rebonds, 10 passes et 8 contres en 46 minutes. « Dream Tim » était à 2 blocks d’un magnifique quadruple-double. Il réussissait son quatrième match à au moins un total de 20 rebonds en post-season.

Sur les 6 matchs de la série, Tim Duncan a guidé et porté ses partenaires comme en témoignent ses stats de moyennes dans ces NBA Finals : 24,2 points, 17 rebonds, 5,3 passes et 5,3 contres. Aucune contestation, il a été largement élu MVP des Finals, une distinction qu’il reçut pour la seconde fois de sa carrière, comme d’autres grands joueurs de la NBA  : Kareem-Abdul Jabbar, Magic Johnson, Larry Bird, Michael Jordan, Hakeem Olajuwon et Shaquille O’Neal. Amplement mérité.

« C’est un sentiment incroyable de réaliser cela à la maison. Le stress était là. On pensait vouloir finir en 4 ou 5 matchs. Etre ici, avoir l’opportunité de gagner devant nos fans et leur donner une sorte de cadeau, c’est génial pour eux et pour nous », commentait Tim Duncan.

DAVID ROBINSON : LA PLUS BELLE DES FINS DE CARRIERE 

Formant un solide tandem dans la raquette avec Tim Duncan, le briscard et l’expérimenté David Robinson, figure emblématique des San Antonio Spurs, ne pouvait pas espérer une plus somptueuse fin de carrière que ce second trophée dorée. Après 14 ans de bons et loyaux services rendus au sein de la maison “Spurs”, il finit son dernier match avec ce maillot noir et blanc avec un beau-double-double : 13 points à 6/8 aux tirs et 17 rebonds en 31 minutes.

L’Amiral, 38 ans ce soir-là, était tout heureux de ce dénouement: « Mon dernier match, les banderoles qui s’envolent. Mec, on aurait pu écrire un meilleur scénario que celui-ci ? C’est incroyable. J’ai connu beaucoup de hauts et de bas dans ma carrière mais je vais finir au sommet ». Sur les 6 matchs de ces finales 2003, il afficha des moyennes de 10,7 points, 7,3 rebonds, 1,2 interception et 1,8 contre. Pas mal pour ses derniers playoffs et son âge.

« Je suis ravi que David finisse sa carrière sur un match comme celui-ci. Ses efforts ont été vraiment merveilleux. Il a vraiment puisé en lui. Et a montré l’importance qu’il avait pour nous aider dans cette victoire, soulignait Gregg Popovich après ce match 6. (nba.com)

Pendant un instant sur le terrain, les dernières secondes, je me suis vraiment dit : « je n’irai plus jouer avec ce gars. J’irai sur le terrain sans lui. Ca va être bizarre », martela Duncan en évoquant ce dernier match de Robinson. (nba.com). Cette paire d’intérieur de San Antonio aura défendu ensemble la raquette pendant 4 saisons (1999-2003).

TONY PARKER, PREMIER FRANÇAIS CHAMPION NBA

Si Duncan et Robinson comptaient deux titres gagnés ensemble sur le terrain, il s’agit du premier pour Tony Parker. L’ancien meneur du PSG Racing a fini la rencontre avec seulement 4 points, 2 rebonds et 2 passes en 24 minutes passant sur le banc au cours du troisième quart-temps et ne plus revenir sur le terrain. Sa performance est reléguée au 1500ème plan. Peu importe, TP tout premier joueur tricolore à soulever le trophée Larry O’Brien, avait le sourire aux lèvres : « Il y a deux ans, je regardais ça à la télé. Ce trophée, Steve Kerr l’a caressé pendant 4 ans. Aujourd’hui, c’est moi. (Basket News)

« Je dédie ce titre à ma famille, mes coachs, à la France. C’est comme dans un rêve. Il y a deux ans, je regardais ça devant ma télé à Paris. Maintenant, le prochain but c’est l’équipe de France. (La Depeche).

Malgré les trois derniers matchs difficiles de ces finals 2003, TP a tourné à 14 points, 3,2 rebonds et 4,3 passes. Il a réalisé son meilleur match dans ces finals lors du troisième acte à la Continental Airlines Arena de New Jersey: 26 points (dont 4/6 à 3-points), 6 passes. « Ça reste un moment très spécial, car c’est ma première. »

David Robinson ne manquait pas d’éloges envers le jeune meneur star de l’équipe de France : « Il gère de mieux en mieux l’équipe. Il lui reste simplement à devenir plus constant mais cela viendra avec les années. Pour le reste, il a un talent étonnant.

Parmi les vétérans, Steve Kerr, 37 ans lui s’offrait pour un quatrième titre en 7 ans. Kevin Willis, 40 ans, Danny Ferry, 36 ans et Steve Smith, 33 ans, accrochaient une première bague de champion à leur doigt.

Après ce titre de 2003, l’équipe des Spurs s’est articulé autour de Tim Duncan, Tony Parker et Manu Ginobili. Ce Big three a remporté trois autres trophées NBA : 2005, 2007 et 2015.

Les champions NBA 2003 :

 Le deuxième titre NBA des San Antonio Spurs