Le gros match à suspense entre Bucks et Spurs en 1982 : 3 prolongations, 50 points de George Gervin
Au Texas, à San Antonio, les Spurs ont en bien décousu face aux Milwaukee Bucks le 6 mars 1982. Au bout de trois prolongations et 337 points marqués en cumulé par ses deux franchises, l’équipe texane a remporté cette longue partie à domicile sur le score de 171 à 166.
A ce moment de l’histoire de la NBA, il s’agit du plus gros score d’un match NBA qui s’était déroulé dans le HemisFair Arena, une salle omnisports située donc à San Antonio (ouverte le 6 avril 1968 et fermée en 1995 pour être démolie derrière). Spurs et Bucks figuraient parmi les bonnes équipes de cette saison 1981-1982. 42 victoires pour Milwaukee en 58 matchs et 37 wins en 58 matchs pour San Antonio avant l’opposition entre ces deux teams.
Un an et demi plus tard, le 13 décembre 1983, 370 points avaient été marqués lors du match Pistons-Denver, match remporté par Détroit 186-184. Fait rarissime, cette partie s’est conclue également par trois prolongations. Le record du nombre de points marqués en cumulé par deux équipes dans la même rencontre étant alors battu.
LES 50 POINTS DE GEORGE GERVIN
Dans ce match entre chevreuils et éperons, George Gervin a sorti un immense match pour apporter cette nouvelle victoire à ses partenaires. Meilleur marqueur de San Antonio et de ce match, the Iceman” score 50 points à 21/31 aux tirs, 8 rebonds et 5 passes. Gervin réussit à atteindre cette barre des 50 points minimum à 4 reprises dans sa carrière à ce moment de sa carrière. Inoxydable, l’arrière-ailier auteur de 63 pions en 1978 avait planté il y a deux jours 48 points face aux Celtics dans une défaite. Quel monstre d’attaque ce Ice qui était chaud patate dans la peinture.
Le scoreur “double G” a été bien secondé par l’ailier shooteur Mike Mitchell, auteur de 45 points ajoutés à ses 11 prises aux rebonds qui n’a pas manqué d’adresse : 17/28 face au cercle.
Coté Bucks, ce sont deux joueurs du banc qui ont riposté au duo Gervin-Mitchell. Brian Winters marque 42 points à 19/25 aux tirs dont 2 tirs longue distance en trois tentatives. Complet, il s’offre aussi 5 rebonds, 6 passes et 3 interceptions. Junior Bridgeman plante 31 points à 11/22 aux shoots.
Acteur majeur de ce match rocambolesque, Brian Winters (bon joueur chez les Bucks de 1975 à 1983, frôlant plusieurs fois les 20 points de moyenne), au détour d’une interview, assistant des Charlotte Bobcats, est revenu sur cette rencontre épique, en février 2013 pour le site spurs.com. Ce match lui reste gravé dans la mémoire : « Cela ressort dans le sens où le score était si élevé et qu’il s’agissait d’un match avec une triple prolongation. Vous ne jouez pas dans autant de matchs qui se termine avec trois prolongations, peu importe combien de temps vous jouez. Vous pouvez en jouer dans quelques-uns, mais je ne me souviens même pas d’un autre match ayant eu trois prolongations dans ma carrière. J’ai joué en prolongation, mais pas trop. Le score était si élevé et il y avait tellement de gros tirs réussis faits dans le temps réglementaire et en prolongation pour faire durer le match. C’était tout simplement inhabituel à cet égard. » (source)
