Jason Williams, le meneur très classe qui régale à la passe

Surnommé White Chocolate, Jason Williams a régalé le public et ses coéquipiers lors de ses 13 années en NBA par ses passes somptueuses et variées : une main, deux mains, avec rebond, no-look pass, pour un alley-oop, derrière le dos ou la nuque.

Passé par la NCAA, à la fac de Florida, ce meneur était né pour briller avec un ballon de basket. Il a alors imposé son style différent que d’autres grands passeurs de la NBA comme Magic JohnsonJohn Stockton, Mark Jackson, Chris Paul, Steve Nash. Fantastique et flashy sur les parquets outre-Atlantique, J-Will est drafté en septième position de la draft 1998 par les Sacramento Kings.

Jason Williams va enflammer la salle de l’Arco Arena en Californie avec son jeu de passes exceptionnel et spectaculaire. Capable d’éliminer les défenseurs pas ses qualités de dribbles ou via des crossover, impossible de ne pas apprécier alors les multiples vidéos/highlights sur Internet de ce joueur.

Lors de sa première saison NBA avec les Kings, en 1998-1999, son meilleur match au nombre de passes date du 19 avril 1999 lors de la victoire de Sacramento face aux Clippers. J-Will lâche 14 passes et marque 19 points.

Il finit sa saison rookie avec les Kings avec des moyennes de 6 passes, ce lui le classe parmi les 20 meilleurs passeurs de cette saison 98-99 en 50 matchs joués (réduction du nombre de matchs en raison du lock-out). Sur le plan offensif, en plus de “caviardiser” ses partenaires Vlade Divac, Chris Webber ou encore Tariq-Abdul Wahad, il signe 12,8 points par rencontre.

Très observé et en vue, il figure dans le 5 majeur des meilleures rookies à la fin de cette saison 98-99 en compagnie de Mike Bibby, Vince Carter, Paul Pierce et Matt Harpring.

J-Dub bat son record de 14 passes la saison suivante en donnant 18 caviars le 4 janvier 2000 face aux Cleveland Cavaliers. Ce soir-là aussi, il termine avec un double-double grâce à ses 18 points inscrits.

Lors du rookie game en 2000, il se distingue avec une passe avec l’aide du coude à destination de Raef La Frentz.

JASON WILLIAMS MARQUE L’HISTOIRE DE MEMPHIS

Après trois saisons à Sacramento, Williams est transféré à Memphis en échange de Mike Bibby le 27 juin 2001. Sous les couleurs de Grizzlies, il signe son record de passes en carrière avec 19 ballons décisifs lors de sa première saison dans l’Etat du Tennessee. Une performance signée le 30 mars 2002 contre les Golden State Warriors, victoire 105-99 où il score 22 points et vole 4 ballons.

Né le 18 novembre 1975 à Charleston, pour sa première saison avec la tunique de Memphis où il côtoie le géant espagnol Pau Gasol, l’ancien meneur des Gators de Florida délivre de bonnes moyennes avec 14,8 points (son meilleur total de toute sa carrière) et 8 passes en 65 matchs.

L’année suivante en 2002-2003, J-Will brille de mille feux à la Pyramid Arena devant les supporters de Memphis enchanté par ses prouesses sur le terrain. Et pour preuve, Williams termine 4 matchs de saison régulière à 15 passes et plus, tous terminés avec un double-double :

  • 16 points à 7/12 aux tirs et 16 passes face à Cleveland le 19 mars 2003, victoire 128-101
  • 10 points, 5 rebonds et 15 passes face à Indiana le 21 mars 2003, défaite 101-92
  • 17 points à 7/15 aux tirs dont 3/5 à 3-points, 5 rebonds et 15 passes face à Orlando le 24 mars 2003, victoire 110-104
  • 18 points dont 3/6 à 3-points et 15 passes face à Miami le 28 février 2003, victoire 126-116

Avec ses 4 doubles-doubles à 15 passes et plus, il en réalise 16 autres (points-passes) dont notamment 4 à plus de 20 points et plus de 10 passes:

  • 28 points à 10/17 aux tirs dont 4/8 à 3-points, 7 rebonds et 14 passes face à New Orleans, le 6 janvier 2003, victoire 106-102
  • 25 points à 11/22 aux tirs, 12 passes face à Houston, le 13 décembre 2002, victoire 114-109
  • 24 points à 9/17 aux tirs dont 6/7 à 3-points et 11 passes face à New Jersey, le 22 mars 2003, victoire 107-99
  • 21 points à 8/15 aux tirs dont 3/7 à 3-points, 13 passes face à New-York le 31 janvier 2003, défaite 108-102

Il évoluera 4 saisons chez les Grizzlies en marquant l’histoire de cette franchise. Il y devient le meilleur passeur avant d’être devancé par Marc Gasol et Mike Conley par la suite. A ce jour, il est toujours le troisième meilleur passeur des Grizzlies avec 2069 passes devant Mike Bibby (1675), celui qui l’a remplacé à la mène lors de ce trade entre Kings et Grizzlies.

Sur ses quatre saisons sous la tunique des Grizzlies, il affiche des moyennes de 11,7 points, 2,3 rebonds et 7 passes en 295 rencontres.

SON CROSSOVER FACE A GARY PAYTON

C’est avec les Grizz qu’il obtient sa meilleure moyenne de passes (8,3) lors de la saison 2002-2003 lors de laquelle il finit co-deuxième meilleur passeur NBA par match avec Gary Payton devant Jason Kidd (8,9). Signant son record de points en carrière avec une pointe à 38 pour cette équipe de Memphis (contre les Rockets de Houston en 2001), les Grizzlies le listent parmi les 25 meilleurs joueurs all-time de l’histoire de cette franchise.

C’est d’ailleurs face au meneur emblématique des Seattle Sonics que Jason Williams a fait parler de lui sur une action mémorable à la Key Arena de Seattle. Flamboyant aussi par ses feintes de passe, le meneur “cross” The Glove dans le premier quart-temps du match Kings-Sonics et finit sa magnifique action individuelle sur un tir en cloche contre la planche sur Detlef Schrempf.

Le 2 août 2005, dans un “blockbuster trade” à 5 équipes, White Chocolate atterrit au Miami Heat dans une bien meilleure équipe que Memphis où il évolue aux cotés de Shaquille O’Neal et Dywane Wade. Sa moyenne de passes baisse lors de sa première saison avec l’équipe floridienne. Mais il soulève le trophée O’Brien suite à la victoire en finale NBA contre les Dallas Mavericks.

Après 3 saisons à Miami, il bougera dans l’autre franchise de Floride, le Magic d’Orlando, avant de revenir à Memphis pour conclure sa carrière à 35 ans ponctuée par un total de 4611 passes.

Reconnaissable par sa tignasse, son crane rasé ou ses bandeaux vissés sur la tête, Jason Williams s’est amplement donné en spectacle durant sa carrière en magnifiant, illuminant le jeu d’attaque. Le showtime était assuré dès lors qu’il avait le ballon entre les mains pour briller avec ses fulgurances et faire scintiller ses partenaires.

photo une (c) Andy Lyons/Getty Images

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Son crossover face à Gary Payton

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