ITW Laure Cadoret – Part 2 (Bourges) : « Ne pas hésiter à s’investir dans des événements sportifs »
Suite aujourd’hui de notre entretien avec Laure Cadoret du 13 juin dernier. La responsable billetterie de Bourges nous a partagés notamment ses souvenirs professionnels au sein d’autres clubs de basket avec lesquelles elle a travaillé. Deuxième partie.
B-Rise : Je reviens sur votre parcours professionnel et une de vos autres expériences. En Novembre 2012-2013, vous travaillez au club de Lille Métropole Basket en tant qu’assistante communication. Que faisiez-vous précisément ?
Laure Cadoret : A Lille, j’étais avec Alexandre Vinet, il m’a beaucoup appris sur la débrouillardise dans le club. Je m’occupais de l’organisation des matchs, un peu de la logistique, de la billetterie, un peu de communication sur les déplacements, les programmes de matchs. On avait refait la décoration du vestiaire. Il y avait plein de petites missions bien sympas et formatrices pour moi.
B-Rise : Après votre passage à Lille, vous rejoignez Bourg-en-Bresse d’avril 2014 à décembre 2014 en tant qu’assistante des ventes, events ? Quelles étaient vos tâches ?
LC : J’étais assistante du responsable commercial. Je gérais la partie événementielle, faisais de l’assistanat commercial, m’occupais de la logistique des matchs. J’y ai travaillé l’année lors de laquelle ce club montait en Pro A. C’était vraiment super.
B-Rise : Avec ces différentes expériences dans des clubs de basket, qu’avez-vous appris sur vous-même ? J’imagine que la gestion du stress est vraiment importante. Avez-vous su puiser des ressources mentales que vous ne soupçonniez même pas en vous ?
LC : On est toujours stressé même quand on ne veut pas l’être. Il y a le bon stress le soir des matchs où on court partout. Il y a toujours des petites choses qui manquent, qui ne vont pas. Ca c’est du bon stress. On travaille beaucoup aussi dans l’urgence. J’ai appris beaucoup des gens avec qui j’ai travaillé. Ca m’a permis de savoir ce que j’aimais mieux faire et inversement ainsi que ce que je pourrais mieux faire. La partie billetterie m’intéresse plus que d’autres missions. Ce sont des choses qu’on voit avec le temps.
B-Rise : Quels conseils donneriez-vous pour ceux et celles qui rêvent de travailler au sein d’un club de basket voire un autre club de sport professionnel pour y réussir et durer?
LC : Le réseau est très important. J’ai commencé comme bénévole quand j’avais 16 ans. Le point de départ vient de là. Encore aujourd’hui, mon réseau du début me sert. Il ne faut pas hésiter à s’investir dans des événements sportifs en tant que bénévole. J’avais participé à l’EuroBasket Féminin en 2013 dont une partie avait lieu à Vannes. J’avais découvert ainsi le fonctionnement d’un événement de cette taille. Il faut pas hésiter à s’impliquer en dehors de ses études et de son travail. C’est là qu’on peut rencontrer les gens. Et dans le sport, on se connait vite tous.
B-Rise : Aviez-vous une bonne connaissance du basket avant d’intégrer ses clubs ?
LC : Avant d’aller au club de Lille, je n’avais pas une grosse connaissance. Je suivais un peu avec l’Ujap Quimper. Or, il n’y a pas beaucoup de basket à haut niveau en Bretagne. J’étais plutôt football. J’ai appris au fur et à mesure. Ca me permet maintenant de pouvoir apprendre aux autres, au public car ce n’est pas un sport très simple à suivre sur certaines règles auxquelles il faut initier.
B-Rise : Quel serait le 5 majeur idéal LFB de toute l’histoire ?
LC : Je ne suivais pas forcément le basket avant d’arriver à Bourges. Je ne connaissais pas les générations d’avant. Donc je vais citer 5 noms de joueuses actuelles : Amel Bouderra, Alexia Chartereau, Diandra Tchatchouang, Johanna Leedham, et Helena Ciak. Ca fait beaucoup de joueuses de Bourges (sourire).
B-Rise : Avez-vous eu un sentiment particulier de côtoyer les joueuses de Bourges, ceux de Lille, et de Bourg ? Vous avez eu la chance de les voir de plus près que les supporters et amateurs de basket. Est-ce impressionnant ?
LC : Je dirais oui et non. Ce sont à peu près des gens qui ont mon âge. Ce n’est pas impressionnant dans le sens où on ne rencontre pas sa star américaine préférée. Ce qui m’a le plus marquée, ce sont des rencontres avec Laurent Sciarra, Frédéric Sarre. Ce sont des personnages dans le monde du basket.
B-Rise : D’autres noms vous viennent-ils en tête concernant d’autres rencontres mémorables ?
LC : Il y a Ronny Turiaf qui était venu remettre la Coupe de France cette année à Bercy. Malheureusement, on n’a pas pu échanger avec lui. C’est vrai que c’est toujours impressionnant car il a beaucoup fait pour le basket dans son pays et en tant que joueur.
B-Rise : Je continue de retracer votre parcours. Vous avez été aussi rédactrice pour le blog confessions de sportifs. Quelle a été votre motivation ?
LC : J’ai toujours aimé écrire. J’ai rencontré Mike Toti, le créateur. Il a posté une annonce indiquant qu’il cherchait des rédacteurs pour son site de basket. On a bien échangé. Je trouvais son projet hyper intéressant. Il n’y avait pas quelque chose de similaire sur le marché. De mon coté, j’avais mon petit réseau dans le monde du basket. C’était plus facile pour interviewer des sportifs. Je me suis lancé. Le projet a duré un an. Là, Mike est sur d’autres projets. C’était une expérience sympathique.
B-Rise : Parmi toutes les interviews réalisées pour confessions de sportifs, quel est l’entretien le plus marquant que vous gardez en tête ?
LC : Il y a eu l’interview avec Ferdinand Prénom qui était vraiment chouette. C’était la découverte d’un personnage assez atypique. J’avais aussi interviewé la compagne d’un joueur qui évoluait à Avignon. On avait vraiment un échange intéressant. C’était sympa.
B-Rise : Je passe à la NBA. Supportez-vous une équipe en particulier. Avez-vous des joueurs préférés ?
LC : Je vais dire quelque chose qui ne va pas plaire à tout le monde (rires). Je ne suis pas du tout fan de la NBA. On n’est pas trop dans le jeu stratégique. On est que dans l’attaque. C’est plus un spectacle qu’un sport aujourd’hui. Ca ne m’attire vraiment pas du tout. Autant je préfère regarder un bon match d’Euroligue qu’un match NBA.
B-Rise : Donc vraiment aucun joueur ne sort du lot ?
LC : En NBA non. Mais si je devais citer un grand joueur de par son histoire et ce qu’il a fait dans le basket, c’est JR Holden qui a joué au CSKA.
B-Rise : Y a-t-il d’autres joueurs marquants de l’Euroligue par rapport à des matchs que vous avez alors vu ?
LC : Je réfléchis. Comme ça, je sais pas.
B-Rise : Avez-vous un club préféré en Euroligue ?
LC : CSKA Moscou chez les hommes. Chez les femmes, c’est Ekaterinbourg qui est vraiment un bon club. La Russie a le monopole.
B-Rise : Avez-vous déjà effectué un déplacement en Europe pour voir des matchs d’Euroligue afin de sentir cette ferveur, cette passion du basket ?
LC : Non, on n’a pas encore eu la chance d’y aller. J’espère que ca viendra. On regarde tous les ambiances de Grèce, des Pays de l’Est qu’on envie un peu même si dans ces pays, c’est à l’extrême. Quand on voit les matchs d’Euroligue en Russie, c’est que basé sur l’aspect sportif. Il n’y a pas d’animations. Ce sont des publics un peu particuliers. C’est une seule personne qui possède le club. Il n’y a pas de parties partenariat. Les salles ne sont pas spécialement attractives. Au niveau sportif, le budget est conséquent.
B-Rise : Quel est votre autre souvenir marquant professionnellement hormis à Bourges ?
LC : La montée en Pro A avec Bourg. Tout le groupe (public, staff administratif, sportif, joueurs) allait dans le même sens. Je le disais au président à l’époque. Tout le monde avait envie d’aller très loin. Lors de la montée, je ne m’attendais pas à une telle ferveur.
B-Rise : Je parlais de produits dérivés précédemment, êtes-vous vous-même une consommatrice de ce type de produits ?
LC : Moi pas spécialement. J’ai quand même un maillot dédicacé de chaque club par lesquels je suis passée. Je ne suis pas collectionneuse.
B-Rise : On a parlé de vos différentes expériences dans des clubs de basket. Y a-t-il d’autres projets que vous avez envie de réaliser ? Rejoindre un club européen ? Comment voyez-vous la suite de votre carrière ?
LC : La suite serait de développer à Bourges des choses qui n’existent pas encore. J’aimerais bien poursuivre une formation pour acquérir des compétences qui me manquent, connaître les astuces pour remplir sa salle et évoluer sur mon poste aujourd’hui.
B-Rise : J’en viens à ma dernière question. Quel serait le mot de la fin ?
LC : J’ai envie de dire « Allez Tango ». On n’est vraiment dans une reconstruction cette saison de l’équipe sportive. Après la saison difficile vécue cette année, on espère que ça va le faire la saison prochaine.
Merci à Laure Cadoret pour sa disponibilité et s’être prêtée au jeu des questions-réponses pour B-Rise.