NBA Finals 1969 : Jerry West, premier MVP malgré la défaite des Lakers contre les Celtics au match 7
La NBA avait décerné pour la première fois le trophée de MVP des finales en 1969. Jerry West a reçu cette récompense bien que l’arrière-meneur des Lakers n’ait pas remporté le championnat cette année-là face aux Boston Celtics. C’est assez rare pour le souligner. Précisions.
Le 5 mai 1969, les Boston Celtics remportaient leur 11ème titre en 13 ans en battant la franchise de Los Angeles comme l’année précédente. Ils les battaient 4 victoires à 3 en gagnant la septième manche sur le parquet des Lakers, au Forum d’Inglewood 108 à 106. Jerry West a réalisé le match parfait avec un brillant triple-double : 42 points à 14/29 aux tirs, 13 rebonds et 12 passes en 48 minutes. Sa performance de haute volée n’a pas suffi pour apporter un sixième titre à la franchise qui évolua par le passé à Minnéapolis. Il faudra attendre une autre finale perdue en 1970 contre les Knicks et l’année 1972 pour que les Lakers triomphent à nouveau devant ses fans.
PRATIQUEMENT 38 POINTS DE MOYENNE POUR JERRY WEST DANS CES FINALES
Dans cette finale perdue en 1969 contre les C’s, Jerry West a été élu MVP des finales, une grande première dans l’histoire de la Grande Ligue. Et grande première, cette récompense individuelle avait été donc remis à un joueur de l’équipe perdante. A ce jour, c’est l’unique cas de l’histoire de la NBA. “Logoman” tournait dans ces finales à 37,9 points, 4,7 rebonds et 7,4 passes en 44 minutes. Lors du match 1, le 23 avril 1969, il cartonne avec 53 points à 21/41 aux shoots, une rencontre que gagne les Lakers d’une possession et qu’il finit avec un double-double (10 passes). Mr Clutch devenait à cet instant le quatrième joueur NBA à planter plus de 50 points dans un match des finales après Bob Pettit (50 en 1958), Elgin Baylor (61 en 1962) et Rick Barry (55 en 1967).
Dans ce match 7 décisif, les Celtics se sont appuyés sur un bon collectif : John Havlicek (26 points, 9 rebonds, 5 passes), Bill Russell toujours haut dans les airs (21 rebonds, 6 points), Sam Jones (24 points, 7 rebonds), Don Nelson (16 points, 6 rebonds), Em Bryant (20 points, 5 rebonds).
Nelson inscrivait notamment 12 de ses 16 unités dans le troisième quart-temps. A 1:33 de la fin de la rencontre, il marque un panier improbable. Le ballon lui est revenu dans les mains après que l’arrière remplaçant des Lakers Keith Erickson est tapé le cuir des mains d’Havlicek. Il arme un tir désespéré à plus de 5,40 mètres depuis la ligne des lancers francs à la toute limite des 24 secondes. Le ballon rebondit sur l’arceau très haut puis finit par transpercer le filet du panier. Les Celtics menaient alors de 3 points : 105-102.
Les Lakers n’étaient pas passés loin de gagner ce titre. Ils étaient menés de 15 points avant l’entame du quatrième quart-temps qu’il devait jouer sans Wilt Chamberlain (cinq fautes personnelles de commises et au compteur à cet instant du match) : 91 à 76. Le coach de L.A Butch van Breda Kolff décida de se passer du “Big Dipper” pour ces 12 dernières minutes. Ils s’inclinaient d’une possession au final mais remportait ce dernier quart-temps 30 à 17.
Les Celtics avaient trouvé sans doute encore plus de motivation avant de fouler le parquet californien et en découdre une dernière fois de la saison face aux Lakers. En avant-match, des milliers de ballons avec inscrits “World champion Lakers” étaient suspendues dans les travées du Forum d’Inglewood. De quoi faire sourire Boston, franchise au sein de laquelle on commençait une nouvelle ère après avoir fêté ce nouveau titre de champion.
Bill Russell prenait sa retraite après avoir été joueur-entraîneur pendant 3 ans (1966-1969) et pivot de cette équipe depuis 1956. Même chose pour Sam Jones après 12 saisons vécues au sein de cette franchise mythique.
photo une (c) nba.com
Le dernier quart-temps du match 7 Lakers-Celtics