Game 6 Boston-Chicago 2009 : John Salmons, un des héros du United Center
Sans l’ombre d’un doute, le Game 6 du premier tour entre les Bulls et les Celtics en 2009 est à ranger dans la catégorie des matchs de playoffs d’anthologie. Au pied du mur, Chicago a arraché une précieuse victoire grâce notamment à John Salmons.
Le 18 février 2009, Sacramento envoie Brad Miller et John Salmons à Chicago en échange de Drew Gooden et Andres Nocioni. Les deux nouvelles recrues des Bulls vont très vite devenir des éléments essentiels dans l’attaque de l’équipe coachée par Vinny Del Negro.
Avec un effectif légèrement renouvelé en cours de saison, Chicago finit la saison régulière avec 50 % de victoires (41 succès et 41 défaites). Septième de la saison régulière, ils affrontent le favori, deuxième de l’Est et champion en titre au premier tour des playoffs : les Boston Celtics. Les C’s mènent 3-2 après avoir gagné le match 5 106-104 après prolongation.
Le 30 avril 2009, jour de match 6, les deux franchises continuaient leur lutte pour une place en demi-finale de conférence à l’Est. Retour dans l’Illinois au United Center de Chicago pour cette sixième rencontre auquel avait assisté les 23 430 spectateurs. C’est un win or go home pour la franchise représentée par le taureau.
FESTIVAL DE JOHN SALMONS DANS LE 1ER QUART-TEMPS
Dans le premier quart-temps, John Salmons se met en évidence en marquant 16 des 37 points de Chicago après 12 minutes de jeu plantant notamment deux tirs à 3-points d’affilée pour donner 6 points d’avance aux Bulls : 17-11 ( à 6:11 de la fin du premier quart-temps). L’ancien Sixer donne même 13 points d’avance à ses partenaires grâce à un 2+1 (28-15).
Sur ses 16 points marqués, il réussit 3 paniers à 3-points sur 4 tentatives, un tir à mi-distance, 2 lay-up, et donc ce lancer-franc.
Boston et Chicago se sont rendus coup pour coup tout au long de cette rencontre. A une minute de la fin du dernier quart-temps de ce sixième match, les Celtics semblaient bien parti pour obtenir leur quatrième succès, et se hisser en demi-finale de conférence en menant de 5 points à une minute de la fin 101-96.
Mais un joueur de Chicago ne l’entendait pas de cette oreille. Si on attendait Ben Gordon ou Derrick Rose pour être clutch, c’est un joueur sorti du banc des Bulls qui s’est montré décisif pour combler le retard : Brad Miller. Avec un tir longue distance et un lay-up, le pivot et joueur All-Star en 2003 et 2004, conduisait son équipe en prolongation après les 48 minutes du temps réglementaire : 101-101. Chicago aurait pu éviter ce scénario si Gordon avait réussi sa tentative de shoot auparavant.
Il s’agit alors de la cinquième prolongation depuis que cette incroyable série a débuté entre ces deux équipes. A 2:13 de celle-ci, Miller écœure à nouveau les Celtics en inscrivant deux points supplémentaires: 107-103 pour Chicago. Paul Pierce obtiendra ensuite 4 lancers-francs sur différentes séquences dans ce premier “overtime”. Sans en manquer un, “Double P” permet à Boston d’égaliser : 107-107.
JOHN SALMONS NE VEUT PAS RENDRE LES ARMES
A 43 secondes de la fin, les Celtics prennent un temps-mort. Sur la remise en jeu, c’est « Big Baby » Davis qui reçoit le ballon sur une passe de Rajon Rondo. Le pivot réussit un shoot et redonne deux points d’avance aux C’s: (109-107). Et encore une fois à Chicago, un autre joueur va maintenir son équipe sur les bons rails. A près de 23 secondes de la fin de cette première prolongation, John Salmons marquait deux points plus sur un nouveau lay-up. Il permet à Chicago d’égaliser à 109-109. Fin de la première prolongation. Les deux équipes sont préparés à jouer une seconde prolongation (la sixième de cette série).
Au bout de trois minutes écoulées dans cette deuxième prolongation, John Salmons inscrira 7 points, permettant aux Bulls de mener 116-113. A 17 secondes de la fin, les Bulls maintiennent leur avance de trois points : 118-115. Il reste 7 secondes à écouler pour voir Chicago arracher ce fameux 7ème match. Mais Ray Allen saisit le ballon et dégaine une fois encore à trois points. Le ballon rentre dans le cylindre. “Ray Ray” sauve Boston : 118-118.
Le sniper des Celtics inscrit là son neuvième panier derrière l’arc de cercle. Un record NBA égalé dans l’histoire des playoffs. Avec ces trois points supplémentaires, Allen et ses coéquipiers arrachent une troisième prolongation. La folie est plus qu’ambiante. On atteint des sommets. Quelle débauche d’énergie. Sen-sa-tion-nel ce qui se passe au United Center.
CHICAGO VAINQUEUR APRES 63 MINUTES
Cette fois-ci, Chicago va réussir à définitivement prendre le dessus sur leurs adversaires ô combien coriaces marqué par la belle interception de Joakim Noah sur Paul Pierce. L’intérieur français récupéra le ballon pour claquer un dunk suivi de la faute. Il transforme le lancer : 126-123 pour Chicago. Il reste 35 secondes. Les Celtics vont rater plusieurs tirs dont un de Rondo, contré par Rose à 7,9 secondes. D-Rose après avoir pris le rebond défensif remonta tout le terrain et subira une faute. Il tire deux lancers qu’il loupe. Rondo armera un dernier tir à 3-points totalement raté.
Les C’s s’inclinent finalement 128-127 au bout de 63 minutes de jeu. Les Bulls de Vinny Del Negro survivent. Pas étonnant que tous les joueurs aient fini éreintée ce titanesque et mémorable sixième match de playoffs. Dans cette rencontre, on comptera 17 égalités au score et 21 fois on a eu le droit à un changement de leader.
John Salmons, ultra décisif dans cette partie, finit la partie avec une belle ligne de stats : 35 points (13/22 aux tirs dont 5/9 à 3-points et 4/4 aux lancers-francs), 6 rebonds et 4 passes en 59 minutes. L’arrière-ailier retiendra ce match pour toujours : “C’est le meilleur match que j’ai joué. C’était une de ces choses où vous ne pouviez pas garder votre maîtrise de soi. Nous voulions rentrer des gros shoots, et ils ont rentré des gros tirs. Ça a été comme un poignard.” (New York Times).
“Jean Saumon ” a bien été aidé par ses coéquipiers : Derrick Rose (28 points à 12/25 aux tirs dont 4/6 à 3-points, 8 rebonds et 7 passes); Brad Miller (23 points et 10 rebonds) et Joakim Noah solide avec 9 points, 15 rebonds et 3 passes.
Deux jours plus tard, après ce sixième match exceptionnel de haut niveau, les Celtics calment les ardeurs des Bulls en gagnant de 10 points la Game 7. John Salmons finira cette fois-ci le match qu’avec 12 points à 3/12 aux shoots. Sur cette série, il tourna à 18,1 points, 4,4 rebonds et 2,3 passes en 45 minutes.
Les 35 points de John Salmons en images