Manu Ginobili – les années pro du Flying Man d’Argentine
Il est sans aucun doute le joueur argentin qui a laissé une gigantesque trace en NBA et plus particulièrement à San Antonio. Manu Ginobili a tant régalé par son jeu rapide, spectaculaire. Le génial arrière d’1m98 a été époustouflant tout au long de ses 16 saisons NBA et hors des Etats-Unis. Précisions et infographie.
Au même titre que Dikembe Mutombo, Steve Nash, Dirk Nowitzki, Pau Gasol ou encore son ex-coéquipier Tony Parker, Manu Ginobili a réussi à creuser son trou dans la célèbre ligue nord-américaine parmi les joueurs non-américains.
Dans la planète NBA, “El Manu” a joué tous ses matchs avec un seul et même maillot, celui de la franchise phare des San Antonio Spurs : 1057 en saison régulière et 218 en playoffs. Formant un big three légendaire avec Tim Duncan et Tony Parker chez les éperons, l’arrière argentin a remporté 4 titres NBA sous les ordres du coach Gregg Popovich : 2003, 2005, 2007 et 2014. Drafté en 57ème position de la draft 1999, “Gino” reçoit sa seule récompense individuelle en carrière plus ses 4 bagues de champion et 4 trophées collectifs.
MANU GINOBILI MEILLEUR SIXIEME HOMME EN 2008
C’était à la fin de la saison 2007-2008 où à 30 ans, il reçoit le titre de meilleur sixième homme de la saison succédant au brésilien Léandro Barbosa. Devenant le quatrième joueur non-américain à recevoir cette distinction (après Detlef Schrempf et Toni Kukoc), Ginobili avait aligné des stats splendides en 74 matchs cette saison-là : 19,5 points, 4,8 rebonds, 4,5 passes et 1,5 interception de moyenne. Il s’agit de sa meilleure moyenne en termes de points.
Ginobili a récolté 615 points, sur 620 possibles. Il devance Leandro Barbosa (Phoenix Suns), deuxième avec 283 points et Jason Terry (Dallas Mavericks) troisième avec 44 points.
Cette saison là, il s’offrait deux cartons offensifs : un à 46 points contre Cleveland le 13 février 2008, un autre à 43 face à Minnesota le 21 février 2010. Son meilleur match en attaque date du 21 janvier 2005 où il claque 48 points contre Phoenix.
Au total, il finira 6 matchs en atteignant la barre des 40 points et plus. Très “caliente” aux tirs, la fièvre argentine avait donc atteint “El Contusione”.
LA RETRAITE A SONNE
Le découvrant à ses débuts avec sa tignasse brune et le voir progressivement son crâne, du temps s’est écoulé et à l’age de 41 ans, le natif de Bahia Blanca a tiré sa révérence le 27 août 2018 via un message posté sur son compte Twitter. Le temps de dire stop et de contacter en premier lieu Gregg Popovich était donc venu. En tout et pour tout, en saison régulière, il aura :
- marqué 14 043 points,
- gobé 3697 rebonds,
- régalé ses partenaires dont Timmy et Tony avec 4001 passes,
- volé 1392 ballons
- contré 319 tirs
- shooté 6 207 fois pour 3 089 réussi à deux points
- tiré du parking 4 055 fois pour 1495 rentrés (36,9 % de réussite)
- réussi 3380 de ses 4089 lancers-francs
En 16 saisons, avec les maillots noirs, gris, blancs, ou encore argentés floqués à son nom et du numéro 20, Manu Ginobili rend le tablier définitivement avec des moyennes de 13,3 points (44,7 % de réussite aux tirs, 36,9 % à 3-points, 82,7 % aux lancers-francs), 3,5 rebonds, 3,8 passes et 1,3 interception.
Deux fois sélectionnés pour le All-Star Game (2005 et 2011), il figure deux fois parmi la troisième meilleure équipe All-NBA en 2008 et 2011
MANU GINOBILI : DES TITRES HORS DES ETATS-UNIS
En plus de son passage inoubliable du côté du Texas, Ginobili a démarré sa carrière pro à 18 ans dans son pays à Bahia Blanca pour ensuite rejoindre le championnat italien à Reggio Emilia puis Bologne de 2000 à 2002. Avec ce club, il remporte l’Euroligue en 2001 avec un certain Antoine Rigaudeau, compétition où il est élu MVP, le championnat et la Coupe pour un triplé fantastique.
La gloire, il la connaîtra aussi en sélection et le maillot à rayures bleu ciel et blanc de l’Argentine. Avec l’albiceleste, il décroche l’or olympique en battant la Serbie en finale des Jeux Olympiques 2004 à Athènes. Fait rarissime, il est le deuxième joueur à être champion d’Europe, champion NBA et champion olympique à la fois après Bill Bradley.
Baignant dans le basket grâce à sa famille, on se souviendra de ses passes éblouissantes, de ses fantasques finitions main gauche en déséquilibre dans la peinture, de sa capacité à fracasser les cercles comme ce dunk sur Chris Bosh au match 5 des finales NBA 2014 ou encore de lâcher des gros tirs derrière l’arc de cercle. Folie, génie, Manu Ginobili manque beaucoup sur les parquets depuis l’annonce officielle de sa retraite.
Mix Manu Ginobili – San Antonio Spurs
Infographie – Manu Ginobili, les années pro du Flying Man d’Argentine