Grèce-URSS (EuroBasket 1987, Finale) : 1er titre des Grecs, Nikos Galis à 40 points
Shooteur invétéré, Nikos Galis a été intraitable en finale de l’EuroBasket 1987 avec 40 points. Inarrêtable aux tirs, sur ses terres natales, il s’est sublimé devant son public face à l’URSS et ses multiples joueurs talentueux. Après prolongation, la Grèce est devenu reine d’Europe en 1987 pour la première fois de son histoire.
Le 14 juin 1987, la finale du 25ème championnat d’Europe de basket dans la salle bouillante de la Peace and Friendship Stadium d’Athènes opposait la Grèce à l’URSS devant 17 000 spectateurs hautement bruyants et qui donnaient de la voix. Une époque où les joueurs enfilaient maillots et shorts ultra collés au corps. A 39 secondes de la fin du temps réglementaire, Liveris Andritsos rentrait deux lancers emmenant la Grèce en prolongation 89-89.
LE MANO A MANO
Dans cet allongement de la rencontre, les Grecs, menés 98-95 à 2:00 de la fin, recollaient à -1 grâce à un panier contre la planche d’Andritsos : 98-97 pour l’URSS. Les soviétiques tenteront un tir pour creuser un mini-écart. Mais cela se transforme en un échec. Rebond pour les Grecs. Galis reçut le ballon, dribbla au milieu du terrain et pénétra dans la raquette pour marquer. Faute sur lui, deux lancers lui sont accordés. Il rentra les deux et fit passer devant les siens 99-98. Le super attaquant marqua alors ses 37ème et 38ème points.
La possession est dans les mains de l’URSS. Valdis Valters s’en va pour ajouter deux points supplémentaires mais rate son tir. Une faute est sifflée sur lui. En position pour refaire passer devant son équipe, il a le malheur de rater deux lancers. Manque de pot, le ballon s’était amusé à deux reprises à caresser l’arceau pour en ressortir définitivement. La Grèce récupèra le cuir orange après une belle bataille au rebond. Elle réalisa une superbe action collective conclu par Galis qui atteint la barre des 40 points inscrits. 3 points d’avance pour son équipe : 101-98. Mais Jovaisa égalisa sur un 3-point qui calma les Grecs. Il reste 36 secondes à écouler dans cette prolongation.
Dans cette prolongation, à 101-101, nouvelle attaque mise en place par la Grèce. Elle obtient une faute. Cette fois-ci c’est Argiris Kambouris qui se présente sur la ligne. Ayant le ballon proche du titre, il ne trembla pas. Et inscrit ses deux lancers. C’était l’effusion de joie pour les supporters helléniques. Le banc grecque était intenable et sentait le parfum de la victoire finale se rapprocher.
L’URSS avait 4 secondes pour égaliser ou repasser devant. Un dernier tir à 2-point sera tenté mais le ballon termine sa trajectoire sur la tranche du panneau. Plus rien ne sera joué. La Grece pouvait enfin exulter et envahir le terrain. Son triomphe à domicile représente tout simplement son meilleur résultat dans un EuroBasket après la médaille de bronze obtenue en 1949 en Egypte.
GALIS, LE DIEU GREC
Au delà de ses lancers-francs précieux dans des moments cruciaux, un homme est sorti de son chapeau et faire parler de son talent ballon en main : Nikos Galis. Sur le terrain face aux joueurs soviétiques, l’ancien joueur de la fac de Seton Hall enchaîna les paniers près ou loin du cercle, lancers-francs. Sa vision du jeu fait de lui un attaquant impossible à stopper. Sur les 8 matchs disputés de ce championnat d’Europe, il a au minimum marquer 30 points. Avec 37 points de moyenne sur tout ce tournoi, il a prouvé qu’il était le meilleur scoreur de sa génération en Europe.
Il est largement le meilleur scoreur de la finale et de son équipe avec ses 40 unités. Ses coéquipiers l’ont bien soutenu : Giannakis, Kambouris, et Andritsos marquent chacun 10 points. Fassoulas, 12.
Du côté URSS, la marque est bien répartie : Valters (21 points), Jovaisa (17 points), Marciulonis (16 points), Tkatchenko (14 points).
La finale Grèce-URSS en intégralité