NBA Finals 1983 : le sacre des Sixers qui sweepent les Lakers, Moses Malone MVP
Immense rebondeur des Sixers, Moses Malone s’était mis au diapason. Big Mo a conduit Philadelphie vers le succès en se sublimant face aux Lakers en finales NBA. Cette victoire efface la déconvenue face à Los Angeles il y a un an au même stade. Détails et infographie.
Premier de la conférence Est (65 victoires et 17 défaites), les Philadelphie Sixers décrochaient leur troisième titre de champion NBA en 1983 après 1955 et 1967 (lorsque la franchise portait le nom de Syracuse Nationals). La franchise phare de Pennsylvanie “sweepaient” les Lakers de Los Angeles, leur bête noir (Kareem Abdul-Jabbar, Magic Johnson, Michael Cooper, Jamaal Wilkes, Kurt Rambis) : 4-0.
Le 31 mai 1983, en présence de 17 505 spectateurs, ils battaient pour la quatrième fois de suite dans ces finales L.A, tenant du titre sur son terrain au Forum d’Inglewood sur le score de 115 à 108. L’heure était à la fête, à la célébration et aux “congratulations” sur le parquet des Lakers.
L’homme du match porte le nom de Moses Malone. Le pivot de 2m08 a été intraitable dans la raquette face à son opposant direct : Kareem-Abdul Jabbar. Dans le match 4, Big Mo réalisait un gros double-double : 24 points, 23 rebonds en 45 minutes lors du succès 115 à 108. Il avait bien été épaulé par Julius Erving. Dr. J a livré 21 points, 5 rebonds et 6 passes.
C’est la deuxième fois de sa carrière que Malone alignait des statistiques avec au minimum 20 points et 20 rebonds en finale NBA. Quand il jouait pour Houston, le 10 mai 1981, au match 4, il avait réussi à marquer 24 points et prendre 22 rebonds. Son nom figure parmi ceux ayant réalisé deux fois ce genre de performances dans des NBA Finals (au côté de Bob Pettit, Elgin Baylor, Bill Russell, Kareem-Abdul-Jabbar, Wilt Chamberlain, Bill Walton)
« Je ne peux pas croire que c’est fini, » assure Malone avec le sourire. « C’est génial. Je vais fêter ça toute la nuit. Je ne dis pas que nous sommes la meilleure équipe au monde. Nous sommes la meilleure équipe maintenant. Après l’année prochaine, nous serons peut-être la meilleure équipe de tous les temps.» (Nytimes.com)
MOSES MALONE : SES 16 POINTS-15 REBONDS EN DEUXIEME MI-TEMPS
A la mi-temps, Malone comptabilisait 9 points et 7 rebonds au moment où les Sixers accusaient 14 points de retard. (65-51). En deuxième periode, “MM” détruisait la raquette des Lakers. Lors des 24 dernières minutes, il assurait avec 15 points et 16 rebonds supplémentaires. Lui et ses partenaires effaçaient donc leur retard et déréglaient la défense californienne. Le quatrième quart-temps a été un massacre orchestré par Philly qui le domina : 33 à 15.
Avec cet objectif de revenir dans le match et d’attraper ce trophée doré et scintillant, Billy Cunningham lançait à Malone une phrase envers son interieur: “C’est le moment de tout avoir”. Acquiesçant les dires de son coach par un simple mouvement de tête de haut en bas, Malone a trouvé les ressources avec ses “teammates” pour éviter de jouer un match 5 chez eux et conclure la série en 4 à Los Angeles.
En gobant 10 rebonds dans les airs dans le quatrième quart-temps, Malone en chopait un offensivement qui a amené un 3-point réussi d’Erving. Avec ce tir longue distance, les Sixers menaient 109 à 107 à 59 secondes de la fin du match. Ils vont garder cet avantage précieux jusqu’au coup de sifflet final.
MOSES MALONE : UNE SAISON 1982-1983 BRILLANTE
Logiquement, au terme de cette partie, Malone a été élu logiquement MVP de ces NBA Finals en 1983. Il tournait à 25,8 points, 18 rebonds, 2 passes, 1,5 interception et 1,5 contre dans cette série. “Big Mo” décrochait sa première bague aux côtés de ses partenaires : Andrew Toney, Julius Erving, Maurice Cheeks et Billy Cunningham son head coach.
Il s’agit d’une belle revanche pour l’ailier de 2m08. qui avait déjà vécu l’ambiance d’une finale NBA en 1981. Porteur du maillot des Rockets, il avait assisté au sacre des Boston Celtics, vainqueur en six confrontations (4-2). Malone avait été le meilleur joueur de ces finales dans les rangs de l’équipe texane. Ses moyennes le démontrent : 22,3 points et 16,3 rebonds.
Transféré le 15 septembre 1982 par Houston à Philadelphie, Moses Malone réussit une magnifique première saison avec les Sixers : 24,5 points, 15,3 rebonds et 2 contres sur les 78 matchs disputés en saison réguière. Cette saison 1982-1983 dans la Grande Ligue fut un splendide aboutissement pour cet intérieur qui reçu le titre de MVP de la “regular season” pour la dernière année consécutive.
Pour Philadelphie, c’était la consécration ce soir de printemps 1983 après cette quatrième victoire et la déception un an auparavant lors des NBA Finals 1982 face à cette même équipe des Lakers (vainqueur 4 manches à 2). Il y a deux ans, ces deux mêmes franchises s’étaient retrouver pour se disputer le titre en 1980. Là aussi, les Lakers avaient battus Philly 4-2. Les Sixers avaient enfin vaincu la malédiction, s’étaient débarrassés de ces mauvaises ondes.
La perf au match 4 de Moses Malone en 1983
Infographie – Moses Malone, MVP des NBA Finals 1983