Sixers-Blazers (Finale 1977, Game 6) : Portland titré, Bill Walton MVP gigantesque

En 1977, au terme d’un superbe match 6 entre les Sixers et les Blazers, c’est Portland qui décrocha cette victoire, celle qui leur permet d’obtenir le titre NBA. Ce premier trophée, la franchise de l’Oregon la doit en grande partie à son pivot, Bill Walton, auteur d’un match exceptionnel.

Le 5 juin 1977, Portland (3ème de la conférence Ouest) et Philadelphie (1er de la conférence Est) étaient réunis au Memorial Coliseum dans la ville du premier nommé pour ce match 6 des finales NBA. Menant 3-2, les Blazers pouvaient conclure la saison en beauté devant son public. Quant aux Sixers, ils devaient impérativement arracher un Game 7.

De retour à Portland après le match 5 disputé à Philadelphie le 3 juin, les Blazers avaient eu la bonne surprise d’être accueillis et soutenus à 4h30 du matin par 5000 fans à l’aéroport le 4 juin. Ce moment fort sera baptisé la Blazermania à tel point qu’il s’agissait d’un fort engouement, d’une telle frénésie, autour de la franchise de l’Oregon et de cette équipe NBA.

Quant au déroulement de ce match « importantissime », après une égalité parfaite à la fin du premier quart-temps (27-27), Portland réussissait à prendre largement les devants. Ils menaient de 15 points dans le second quart-temps en étant très adroit en attaque : 40 points marqués dans le seul deuxième quart-temps. Les Sixers encaissaient alors 67 points en une seule mi-temps.

RETOUR DES SIXERS DANS LE 4E QUART

Les Blazers prenaient 12 points d’avance au milieu du quatrième quart-temps. Mais à 4:00 de la fin du match, les Sixers se revigoraient et n’étaient plus qu’à 4 points de son adversaire : 102-98. Avec un bel effectif (Julius Erving, George Mcginnis, Doug Collins, Lloyd Free, Darryl Dawkins), les Sixers n’accusaient plus que deux points de retard : 109-107.

A 18 secondes du terme de ce Game 6, Portland effectuait la remise en jeu. Mcginnis réussit à contenir Maurice Gross, grâce à sa bonne défense. Le ballon est bloqué par ces deux joueurs. Entre deux entre eux. Sur le « jumpball », Philly gagnait le ballon grâce à Mcginnis et mettait en place une attaque à 16 secondes de la fin. Mené 109-107, Erving tirait depuis la ligne des lancers. C’est manqué. Le ballon revenait dans les mains de Lloyd Free (plus connu sous le nom de World B Free). Il shoota à son tour mais était contré. Le ballon sort de l’aire de jeu. Possession Sixers.

A 5 secondes, la remise en jeu était faite et c’est au tour de Mcginnis de tirer. Tir court. C’est encore un échec, la gonfle refusait de rentrer dans le cercle. Ces trois tentatives auraient pu permettre aux Sixers d’arracher une prolongation. Fin du temps réglementaire. Les Blazers devenaient champions. Les supporters envahissaient le terrain pour féliciter leurs joueurs et célébrer ce titre. Une première dans l’Etat de l’Oregon.

DES GROSSES STATS, BILL WALTON SUPERSTAR 

Otant son maillot en fin de match qu’il jeta dans la foule en délire, Bill Walton réussit une des plus fantastiques performances dans les finales NBA. Arrivé dans la franchise de l’Oregon en 1974, il signe un presque quadruple-double : 20 points (8/15 aux tirs et 4/5 aux lancers-francs), 23 rebonds, 8 passes et 8 contres.

Sur les six matchs disputés dans ces finales, il affiche des statistiques fabuleuses : 18,7 points, 19 rebonds, 5,2 passes, et 3,7 contres. Avec de tels chiffres et cette domination des deux côtés du terrain, il est élu MVP des Finals. « C’est le genre de match que j’aime. Je l’aime de cette façon, avec 5 secondes à jouer. Ils étaient à moins deux et avaient la balle. La seule chose qui aurait été encore mieux était qu’ils soient à -1 », expliquait Walton. Deux de ses coéquipiers ont également atteint la barre des 20 points et plus : Bob Gross (24 points à 12/16 aux tirs, 8 rebonds) et Lionel Hollins (20 points, 8 rebonds, 3 passes, 4 interceptions).

Auteur d’un match complet (15 points, 10 rebonds, 5 passes, 4 interceptions), Maurice Lucas était d’humeur blagueur lorsque Walton avait jeté son maillot : « si je l’avais attrapé, je l’aurais mangé. Bill est mon héro » (nba.com)

En face, les 40 points dont 22 à la mi-temps de Julius Erving n’ont pas suffi. George Mcginnis, joueur malheureux sur la dernière action, finit avec un gros double-double : 28 points (12/23 aux tirs et 4/7 aux lancers-francs), 16 rebonds.

L’équipe de Portland était coaché par Jack Ramsay, très distingué sur le parquet du Memorial Coliseum, habillé d’une veste bleu et noir, d’une chemise bleue ciel et d’un pantalon multicolore. Arrivé dans cette franchise en 1976, il encensait son assistant dans les vestiaires Mckinney et ne manquait d’adresser des compliments à Walton : « Bill Walton est le meilleur joueur qui a joué ce match. Tout notre match a été construit autour de lui. Il indique que son équipe est la meilleure qu’il l’ait entrainée. « Ce sont les meilleures personnes que j’ai entrainés. S’ils n’avaient pas gagné, j’aurais eu le même sentiment ». (espn)

Et pourtant, Portland était mal partie dans ces finales avec deux défaites lors des deux premières manches. Ils remportaient 4 matchs de suite avec un écart moyen de 15 points, dont 32 dans le Game 4. Ramsay était fier de pouvoir coaché un joueur de la trempe qu’est Walton : « Bill Walton est le meilleur joueur, meilleur compétiteur, meilleur personne que j’ai jamais coaché ».

Par épargner par les blessures lors de la saison 1976-1977, la bonne forme de Walton a fait son effet auprès de ses partenaires dans ces finales et avant même la post-season. En ratant 17 matchs de saison régulière, Portland en avait perdu 12.

Le game 6 Sixers-Blazers en 1977

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