Nancy-Roanne (Finale 2007, Pro A), un deuxième titre de champion pour la Chorale
48 ans après avoir soulevé son premier titre de champion de France, la Chorale de Roanne a réitéré cet exploit en allant s’imposer face au SLUC Nancy au Palais Omnisport de Paris-Bercy le 2 juin 2007. Précisions.
Le début de match a été très compliqué pour les Roannais, accusant 10 points de retard au terme du premier quart-temps (24-14). Au bout de huit minutes de jeu, la Chorale déchantait avec 16 points de retard : 23-7. Les hommes de Jean-Denys Choulet, colérique par le visage montré par ses joueurs, continuaient à courir après le score pour éviter de prendre un éclat au score. A la mi-temps, Roanne limitait les dégâts et était mené de 9 points (39-30). Dee Spencer et Aaron Harper qui formaient un magnifique trident lors de la saison regulière, pêchaient en attaque pour Roanne.
La deuxième mi-temps est alors le moment choisi par la chorale pour se transfigurer après ses 16 points. Après la mi-temps, Roanne infligeait un 8-0 au SLUC. Le ballon circulait beaucoup mieux et les séquences offensives faisaient mal à la formation nancéienne. Ils reviennent alors sous le sillage du Sluc à la fin du troisième quart-temps : – 3 (57-54). Dans les 10 prochaines minutes qui ont suivi, c’est Roanne qui se montre en position de force mais sans le meneur français Marc-Antoine Pellin, contraint d’abandonner ses coéquipiers en raison d’une blessure au mollet.
L’américain Dewarick Spencer, auteur de 13 de ses 18 points, se réveille au meilleur moment de cette finale, dans les sept dernières minutes du match, après avoir été en panne d’adresse lors du reste de la rencontre. Avec un pourcentage décevant à trois-points (5/17), Nancy abdiqua et laissa filer Roanne en tête, avec comme chef de file Marc Salyers, très performant avec 28 points (10/18 aux shoots dont 4/8 à 3-points), 8 rebonds. Le pivot américain de 2m05 apporte beaucoup offensivement dans le dernier quart-temps. Salyers est élu MVP de la finale. Victoire de la Chorale 81-74 qui réalise le doublé avec la victoire en Semaine des As quelques mois plutôt.
A noter que Pape Badiane, décédé suite à un accident de la route en décembre 2016, avait pleinement pris part à cette finale en finissant avec un double-double en 23 minutes de jeu (11 points à 5/7 aux shoots, 12 rebonds). Autre joueur de la Chorale à avoir réalisé un double-double : Aaron Harper (10 points, 11 rebonds).
Nancy, après un bon début de match, n’avait pas démérité. Maxime Zianveni s’était parfaitement illustré avec 21 points. Le français avait bien été soutenu par Cyril Julian (15 points, 6 rebonds) et Tariq Kirksay (12 points, 13 rebonds).
“CETTE FINALE A BERCY RESTERA GRAVEE DANS LA MEMOIRE DES ROANNAIS PENDANT TRES, TRES LONGTEMPS”
Arrivé aux commandes de Roanne, Jean-Denys Choulet, élu entraîneur de l’année 2007, garde inlassablement un magnifique souvenir de ce titre de champion de France en évoquant ce triomphe en novembre 2013 dans le journal de Saone-et-Loire: ” En 2006-2007, le déclic a été notre succès à la Semaine des As. À partir de là, l’équipe a pris conscience qu’elle pouvait aller au bout. Moi je pensais que l’on pouvait titiller le Top 3. Mais aller au bout, franchement non. Cette finale à Bercy restera gravée dans la mémoire des Roannais pendant très, très longtemps. Car quand tu fais monter à Paris, par trains spéciaux, près de 4000 supporters, ça ne peut pas laisser indifférent.
Quand tu ramènes un titre et un trophée à Roanne, 50 ans après, et que la moitié de la ville t’attend à la mairie, ça ne s’oublie pas. Surtout avec le 14e budget ! Et ça, on ne l’a pas assez mis en avant. Ce n’était quand même pas la même chose que lorsque Pau ou Villeurbanne ont été champions avec les meilleurs budgets. À part Nanterre, personne n’a pu égaler ce que l’on avait fait. D’ailleurs, Nanterre nous a même dépassés… Aujourd’hui, tout le monde m’en reparle à Roanne. D’autant plus qu’on est retourné en finale en 2008. J’ai revu la finale 2007 pour la première fois il y a un mois et demi. L’image que je garde, c’est lorsque je suis allé haranguer les supporters avant la finale. J’en ai des frissons rien que d’y penser. C’est un truc de fou”.
Les images de la finale Nancy-Roanne en 2007