Steve Nash, un canadien éclatant en Californie (1992-1996)

Etincelant en NBA, Steve Nash a d’abord franchi plusieurs étapes pour devenir basketteur pro. Le meneur canadien a appris ses fondamentaux au pays du sirop d’érable et s’est développé en Californie à Santa Clara. B-Rise relate le parcours du meneur “qué-naaaa-dien”.

Son nom complet est Stephen John « Steve » Nash. Né en 1974 à Johannesburg en Afrique du Sud, il pratiqua d’abord le football et le hockey sur glace. Issu d’une famille de sportif (frère footballeur professionnel et père footballeur), ce n’est que vers l’âge de 13 ans qu’il commence à jouer au basket. Au grade eight (= équivalent de la classe de quatrième au collège) il a une révélation et annonce à sa mère qu’il veut devenir basketteur pro dans le meilleure ligue du monde : la NBA. (source : jockbio.com). Sa mère Jean est à peine étonnée des ambitions de son fils :

« Je ne doutais pas de lui. Qu’il le ferait ou pas, tu ne sais pas mais je savais qu’il serait sur le point de faire un sacré essai car il travaille dur pour ce qu’il obtient ». (source : Fastbreak Magazine / septembre-octobre 1996).

Joann, sa sœur révèle dans le même magazine que son frère était prêt à mettre tous les moyens pour y arriver :

« Il m’a toujours dit qu’il avait l’intention de le faire (rejoindre la NBA). Donc j’ai juste cru à ce qu’il m’a dit. Quand il a commencé à parler de cela, j’étais trop jeune pour savoir ce qui était le mieux. Mais depuis un certain temps, j’avais une sorte d’émerveillement. Après Sport Illustrated et toutes ces choses, Steve commençait à attirer plus d’attention ». (source : Fastbreak Magazine – septembre-octobre 1996)

SES PREMIERS BALLONS A LA BRITISH COLUMBIA

Sa sœur fait référence à l’article de Sport Illustrated du 11 décembre 1995 dans lequel apparaît une photo sur laquelle on voit des posters accrochés d’Isiah ThomasMichael Jordan ainsi que d’autres idoles sportifs dans la chambre de Steve.

Au lycée, Nash est scolarisé au Mount Douglas Secondary School à Saanich au Canada dans la Province de British Columbia. Mais ses résultats scolaires commencent à chuter et ses parents choississent de l’envoyer dans un autre établissement : la St Michaels University School. C’est au sein de ce pensionnat privé à Victoria, capitale de la Province de British Columbia que Steve jouera au basket lors de sa saison senior. Ses statistiques de moyennes sont remarquables et il flirte avec le triple-double : 21,3 points ; 11,2 passes et 9,1 rebonds. Lors de la saison 1991-1992, à l’age de 18 ans, il guida son équipe vers la finale de la British Columbia. Une finale qui aboutira à un premier sacre : victoire facile 76-48. Nash a été élu joueur de l’année.

Son coach à St Michaels Ian Hide-Lay se souvient du rôlé capital de Steve Nash dans cette équipe :

« Il est arrivé dans cette école vraiment bien établie, dans un groupe sportif et dominant, dans une équipe qui aura été très brillante, pour faire son propre devoir. Puis il est devenu immédiatement le leader. Plus la situation était dure, plus il voulait avoir raison en prenant le dernier tir, prendre n’importe quelle chose en main. Il y avait juste quelque chose en lui. Il y avait juste une sorte d’éclat dans ses yeux qui vous dit que Nash est un petit peu différent que la plupart des autres gars ». (source : Fastbreak Magazine – septembre-octobre 1996)

Ian Hide-Lay, son coach à St Michaels, aura beau envoyé plusieurs lettres de demandes au nom de Nash à au moins 30 universités américaines pour recruter le canadien. Mais aucune réponse ne lui parvient. Nash affichait de la décéption sur son visage:

«C’était irritant parce que je regardais le basket-ball universitaire à la TV pensant tout le temps que je pourrais jouer avec ce type et cet autre type, que je pourrais jouer pour certaines écoles. Mais personne ne m’a jamais montré son intérêt ».

Mais l’espoir fait vivre. Le coach de Santa Clara de l’époque, Dick Davey demandait à voir des vidéos sur Nash. Davey, après avoir vu le joueur, exprima à la presse et annonce vouloir intégrer Nash dans son roster :

« Il était terriblement nerveux. Pas besoin d’un prix nobel pour comprendre combien ce gars est un très bon. Mais aucun des grands noms de facs ne s’est laissé convaincre ». Davey ajoute tout de même au sujet de Nash qu’il est le pire défenseur qu’il ait jamais vu.

Repéré par Davey, Nash rejoint ainsi la fac de Santa Clara (la même que le beau moustachu Kurt Rambis) en obtenant une bourse pour jouer sa première saison universitaire en 1992-1993. Les Broncos de Santa Clara sont connu pour avoir participé au Final Four NCAA de 1952, autant dire une éternité avant l’arrivée du petit prodige canadien .

En 1993, Santa Clara et Nash battaient Arizona au premier tour de la West Coast Conference (WCC) grâce à six lancers francs d’affilée réussis dans les 30 dernières secondes. Au tour suivant, ils se font éliminer par Temple mais leur saison est considérée comme réussie. Mais la saison suivante en 1993-1994, la fac se plante avec notamment 5 défaites et 7 victoires.

Un an plus tard, Santa Clara reprend du poil de la bête avec un Steve Nash nommé joueur de l’année de la Conférence WCC. Ensemble, les Broncos atteignirent les sommets dans cette conférence et rejouent les phases finales du tournoi NCAA au cours duquel Nash se montre un leader à la fois au scoring mais aussi dans les passes. Mais en 1995, Santa Clara perd en finale face à Mississippi State. Nash envisage de passer un cap professionnellement.

Lors de la saison 1995-1996, la lumière se braque sur Nash. Les médias et des scouts NBA le surveillent avec attention. On apprend qu’il a passé son été 1995 à parfaire ses connaissances basket, à jouer avec l’équipe nationale du Canada et à s’entraîner avec des joueurs NBA comme Gary Payton et Jason Kidd. L’ex-meneur des Seattle SuperSonics ne manquait pas de qualificatifs pour caractériser le potentiel du canadien à cette période:

« L’été dernier c’était nouveau pour lui, il ne s’était jamais entraîné de cette manière contre nous, mais il était bien. Je pense qu’il a beaucoup de compétences. C’est un vrai meneur pour moi car il peut passer la balle, jouer en défense aussi. Il va être bon ».

En 1996, Santa Clara remportait à nouveau le titre de champion WCC et ce pour la deuxième année de suite. Nash est élu, une nouvelle fois meilleur joueur de cette conférence, une première pour un joueur des Broncos depuis Kurt Rambis. Il reçoit les louanges d’Associated Press et de The United States Basketball Writers Association (USBWA) avec le trophée de meilleur joueur All-America pour sa superbe saison avec Santa Clara en tant que senior.

Il achève sa carrière universitaire avec 510 passes, 86,2 % aux lancers-francs, 263 tirs réussis à 3 points sur 656 tentés. C’est le troisième marqueur de toute l’histoire de Santa Clara (1 689) et il détient le record du taux de réussite au lancer-franc en une saison (89,4 % lors de la saison 1995-1996).

En septembre 2006, son maillot floqué du numéro 11 est retiré par Santa Clara, une première dans l’histoire de cette université. Ses statistiques de moyennes en quatre saisons passées à Santa Clara sont prodigieuses :

  • 1992-1993 : 8,1 points ; 2,5 rebonds et 2,2 passes (31 matchs)
  • 1993-1994 : 14,6 points ; 2,5 rebonds et 3,7 passes (26 matchs)
  • 1994-1995 : 20,9 points ; 3,8 rebonds et 6,4 passes (27 matchs)
  • 1995-1996 : 17 points ; 3,6 rebonds et 6 passes (29 matchs)
NASH : OBJECTIF NBA ATTEINT

Après quatre ans passés à l’université de Santa Clara où il a excellé (14,9 points ; 3,1 rebonds et 4,5 passes en moyenne pendant ses 4 ans), Steve Nash est sélectionné en quinzième position de la Draft 1996 par les Suns de Phoenix. Immédiatement, après l’annonce de son nom par David Stern, il se confiait aux médias sur ses ambitions et sa volonté de performer dans ce championnat  :

« Je ne veux pas ressembler à un basketteur talentueux en apparence. Je me ferais probablement huer par moi-même, mais je veux être vraiment un bon joueur et aider beaucoup l’équipe. J’ai beaucoup foi en moi et j’ai bon espoir que les fans apprécieront me voir jouer. Ils veulent gagner et je ne voudrais pas qu’ils soient juste assis et qui ne sentent pas concernés. Je suis enthousiasmé d’être dans une ville passionnée ».

D’ailleurs cette draft était d’un très bon cru. Avant Steve Nash, Allen Iverson (numéro 1), Marcus Camby (n°2), Shareef Abdur-Rahim (n°3), Stephon Marbury (n°4°), Ray Allen (n°5), Antoine Walker (n°6), Kobe Bryant (n°13), Predrag Stojakovic (n°14) éte appelés.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

You cannot copy content of this page

WP Twitter Auto Publish Powered By : XYZScripts.com