Bob McAdoo brille à Milan : Doo remporte à deux reprises l’Euroligue

Après 14 saisons NBA entre 1972 et 1986, Bob McAdoo a poursuivi sa carrière en Italie, pays dans lequel il jouera pendant 7 ans. Il a porté notamment le maillot de Milan entre 1986 et 1990. Doo a remporté deux titres en Euroligue avec le club lombard en 1987 et 1988. 

Après sa dernière saison en NBA aux Sixers de Philadelphie (1985-1986), Bob McAdoo a fait le choix de poursuivre sa carrière en Italie au Tracer Milano (actuellement nommé l’Olimpia Milan) coaché par Dan Peterson. A son arrivée sur le sol italien en 1986, il est âgé de 35 ans.

En portant le maillot milanais au couleur rouge et blanche floqué du numéro 15, Mac découvre pour la première fois l’Euroligue lors de la saison 1986-1987. Cette coupe d’Europe s’appelait à cette époque la Coupe d’Europe des Clubs Champions. La formule de la compétition n’était pas celle qu’elle est actuellement. Au premier tour, 24 équipes étaient en lice. Chacune jouait deux matchs couperets : un match aller et un match retour. L’équipe qui avait le plus de points sur l’ensemble des deux matchs était qualifiée pour le tour suivant (les 12 équipes restantes jouaient deux matchs couperets sur le même principe que celui énoncé précédemment).

EXPLOIT RETENTISSANT : 31 POINTS DE RETARD EFFACES AU MATCH RETOUR CONTRE SALONIQUE

Après avoir été tenu en échec par l’équipe écossaise du Murray Edimbourg, (83-83), le Tracer Milan gagne de 18 points la deuxième manche : 101-83. Au tour suivant, McAdoo et son équipe de Milan affrontent l’Aris Salonique de Nikos Galis. L’enjeu est de taille : se qualifier pour le mini-championnat à 6 pour la finale de l’Euroligue (5 matchs aller – 5 matchs retour pour y accéder en finissant dans les deux premiers).

Le 30 octobre 1986, sur le parquet de Théssalonique, le Milan a énormément souffert. Il perd le match de 31 points (98-67) grâce à un Nikos Galis de feu et de gala (44 points). Le score était déjà bien lourd à la mi-temps : 60-34.

Au match retour, le Milan renverse totalement la situation à domicile le 6 novembre 1986. Le Tracer gagne de 34 points. Il marque 3 points de plus que le club grec, une sacré différence qui leur permet de se hisser dans le mini-championnat à 6. Victoire 83-49. Lors de cette rencontre, McAdoo a frôlé le double-double : 21 points et 9 rebonds. Après la rencontre, McAdoo indique à son coach qu’il a joué le plus intense match de sa carrière.

LA DEUXIEME EUROLIGUE POUR MILAN, LA PREMIERE POUR MCADOO

Lors du mini-championnat à 6, le Tracer termine premier avec 7 victoires et 3 défaites à égalité de points avec le Maccabi. Le club milanais devance celui israélien à la différence du ratio points marqués/points encaissés (+ 56 contre +41). Avec les deux meilleurs bilans dans ce championnat, Milan affronte donc le Maccabi en finale le 2 avril 1987 à Lausanne, au Centre Intercommunal de Glace de Malley. Le Tracer remporte un match très étriquée sur le score de 71-69.

McAdoo a été très bon offensivement en scorant 23 points et effleure le double-double avec 9 prises aux rebonds. Son coéquipier Roberto Premier a réalisé du bon boulot sur le parquet en marquant 23 points. 21 ans après son premier titre européen (victoire 77-72 face à Bologne en 1966), le Milan réalisait le doublé en 1987 en empochant aussi le championnat d’Italie. McAdoo vit une première belle saison en Europe, en dehors des Etats-Unis, sous les couleurs du Tracer.

La finale de l’Euroligue 1987 Milan – Maccabi Tel-Aviv en images

1988 : BACK-TO-BACK DU TRACER MILAN

Suite à ce premier titre en Euroligue, le Milan accueille un nouveau coach en la personne de Franco Casalini. McAdoo évolue notamment au côté de Mike D’Antoni, Dino Meneghin, Ricky Brown.

Dans la position du tenant du titre de la Coupe d’Europe des Clubs Champions, le Tracer Milano joue un 8e de finale sur deux matchs (aller et retour). L’équipe qui marque le plus grand nombre de points sur ces deux rencontres se qualifie pour un mini-championnat à 8 (7 matchs aller – 7 matchs retour).

En 8e, le Milan se défait sans trop de difficultés du club bulgare, le Balkan Botevgrad. Ils gagnent le match aller 93-79 et le match retour 97-88. Milan joue donc le mini-championnat.

Au terme de celui-ci, l’équipe de McAdoo finit à la 3ème place avec 9 victoires et 5 défaites. Ils rejoignent le Final Four (système restauré en 1988 et qui avait été mis en place lors de l’édition 1966 et 1967) qui se joue à Ghent au Flanders Expo en Belgique.

Le plateau du Final Four est bien garni : le Partizan Belgrade (composé de Vlade Divac, Sasha Djordjevic, Zarko Paspalj, Zeljko Obradovic), l’Aris Salonique et le Maccabi. Le club serbe finit premier avec 10 victoires et 4 défaites, le club grec second avec 9 victoires et 5 défaites tout comme Milan mais avec un ratio points marqués / points encaissés plus élevé (+31 contre + 18). Le club israélien lui se retrouve quatrième avec 8 victoires et 6 défaites.

MCADOO, MVP INCONTESTABLE DU FINAL FOUR

Le premier joue donc le quatrième en demi-finale (Partizan – Maccabi). Le Tracer Milano croise à nouveau le chemin de l’Aris Salonique de Nikos Galis et Panagiotis Gianakis pour un match qui s’annonce comme une revanche. Le club grec a évidemment dans un coin de leur tête et en travers de la gorge cette élimination  au match retour en 1987 face à la formation milanaise.

Le 5 avril 1988, à la différence de la confrontation entre les deux équipes sur les deux matchs la saison précédente, ce match couperet est serré. Le Tracer Milano s’est légèrement démarqué de l’Aris en marquant cinq points de plus que son adversaire. Score final 87-82 (égalité parfaite à la mi-temps : 45-45). Bob McAdoo a été le joueur le plus prolifique en attaque. Il finit la rencontre avec 39 points. Son équipe se qualifie pour sa deuxième finale de suite en Euroligue. Le club lombard rejoint le Maccabi, tombeur du Partizan Belgrade dans l’autre demi-finale (87-82). De la revanche dans l’air pour Tel-Aviv qui avait perdu un an avant de très peu en 1987.

En finale, le 7 avril 1988, ces deux équipes n’ont pas lâché mais c’est finalement le Tracer qui remporte l’Euroligue sur le Maccabi une nouvelle fois. Milan conserve son titre d’une année sur l’autre (comme l’ASK Riga, le Real Madrid, Varèse, le Cibona Zagreb l’avaient réalisé avant eux). Victoire des milanais 90-84.

Une fois de plus, dans les matchs d’une grande importance, McAdoo a enquillé les paniers. Il réalise un monstrueux double-double 39 points (à 7/14 à deux points ; 1/1 à 3 points et 8/12 aux lancers-francs), 12 rebonds, 1 passe, 3 interceptions et 2 contres. Le tout à l’âge de 36 ans s’il vous plait. Le pivot américain obtient le titre de MVP du Final Four de l’Euroligue 1988 (le premier à recevoir cette distinction de toute l’histoire de l’Euroligue).

En 2008, Bob McAdoo est nommé parmi les 50 meilleurs joueurs de l’histoire de l’Euroligue à Madrid, ville où s’est déroulé le Final Four en présence des joueurs récompensés (35 au total). Le deuxième choix de la draft NBA 1972 s’est félicité de cette distinction sur le site de l’Euroligue et a faire part de son admiration pour le basket européen : “être ici est un fantastique honneur. Quand j’ai entendu mon nom, j’ai sauté de ma chaise, car je me suis souvenu des fantastiques moments passés au Milan. En fait, j’ai probablement plus aimé mon séjour en Italie que mes 14 ans de carrière en NBA. C’est un grand honneur pour moi et je suis fier d’être ici. Je me souviens des deux matchs de la Coupe d’Europe des clubs Champions face au Maccabi. C’étaient des matchs très durs. L’évolution du basket européen est formidable depuis la dernière fois que j’y ai jouée. Par exemple, quand vous regardez les derniers JO, l’équipe nationale d’Italie a obtenu la médaille d’argent. Beaucoup de joueurs européens apportent des contributions majeures à la NBA d’aujourd’hui”.

Bob McAdoo jouera jusqu’au Tracer Milan jusqu’en 1990 et poursuivra son périple en Italie. Il passera deux ans à évoluer au Filanto Forli, club situé en Emilie-Romagne (1990-1992 : stats moyennes avec 31,7 points et 9,6 rebonds) et un an au Teamsystem Fabriano, club situé dans la province d’Ancône, dans la région des Marches, en Italie centrale (1992-1993).

Au total, il évoluera sept saisons en Italie avec des statistiques moyennes exceptionnelles de ses 35 à 41 ans avec 201 matchs joués, effleurant presque le double-double : 27,3 points et 9 rebonds par match. Il remporte aussi avec le Milan deux fois le championnat, la Coupe d’Italie et la Coupe Intercontinentale. Après tant d’efforts fournis dans le championnat italien, la retraite a sonné au bout de sa septième saison dans ce pays européen. Il l’avait bien mérité. Chapeau Bob.

Finale de l’Euroligue en 1988 : Milan-Maccabi Tel-Aviv

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

You cannot copy content of this page

WP Twitter Auto Publish Powered By : XYZScripts.com