Barcelone-Nanterre 2013 : l’exploit de la JSF en Catalogne
Pour sa première campagne en Euroligue, le champion de France 2013, la JSF Nanterre a créé la sensation en s’imposant face à l’ogre du FC Barcelone. Retour sur la victoire des joueurs franciliens en terre espagnole, 71-67, lors de la 3ème journée de phase de groupes.
Le 31 octobre 2013, au Palau Blaugrana de Barcelone, le match de poules d’Euroligue s’annonçait déséquilibré entre le FC Barcelone et son armada de joueurs, tous presque internationaux (Juan Carlos Navarro, Marcelinho Huertas, Ante Tomic, Alex Abrines, Joey Dorsey) et la JSF Nanterre, petit poucet de cette prestigieuse compétition européenne.
Après six minutes de jeu en ce début de rencontre, la JSF Nanterre rivalisait avec son adversaire (12-11). Or, les Barcelonais accéléraient le tempo en se détachant au score : 25-15 à la fin des 10 premières minutes. Nanterre a effacé progressivement son retard dans le deuxième quart-temps sous l’impulsion de Jekel Foster et son tir à 3-points réussi, et un lay-up de Trent Meacham. 39-37 à la mi-temps pour le Barça.
Après être revenu au contact du Barça, Nanterre s’est fait à nouveau distancer par l’équipe catalane, champion d’Euroligue en 2010 : 55-46. Sur un panier de Jerémie Nzeulie, les Nanterriens avaient recollé sous la barre des 10 points en fin de troisième quart-temps. 9 points d’avance pour Barcelone avant l’entame du dernier quart-temps (60-51)
4E QUART-TEMPS : UN NANTERRE DOMINATEUR
Sur les 10 dernières minutes de ce match, Barcelone se perdait sur le terrain. Trou noir en attaque, et Nanterre en profitait pour grappiller son retard. Sur un dunk de Gladyr, Nanterre égalise à 65-65, soit un 14-5 infligé par les hommes de Pascal Donnadieu. A la 36ème minute de jeu, Trent Meacham, le meneur américain, donnait deux points d’avance à ses coéquipiers (65-63). Les deux équipes se retrouvent à égalite 67-67 après les deux lancers réussis de Victor Sada. Nanterre prend un temps-mort. A la sortie de celui-ci, Jekel Foster inscrit un lay-up à 7 secondes de la fin du match. La JSF mène 69-67. En fin de match, Nanterre sécurisait sa victoire en réussissant ses lancers-francs. Après avoir fait trembler le CSKA Moscou (défaite de peu 62-59), Nanterre tenait enfin sa victoire de référence en Euroligue.
Deshaun Thomas (14 points, 7 rebonds), Trent Meacham (10 ponts, 4 rebonds 4 passes), Sergii Gladyr (12 points, 5 rebonds, 2 passes), avaient guidé Nanterre vers sa première victoire en Euroligue.
Johan Passave Ducteil, ailier de Nanterre, rappelait l’écart qui séparait ces deux équipes, à l’issue de la rencontre : « C’est une superbe victoire. Barcelone est une équipe dans laquelle tout le monde veut jouer. Ils étaient supposés nous battre. Cette victoire est comme un rêve. Pendant le match, nous nous sommes battus, nous avons cru en nous pour les battre. C’est bon pour le club, la ville, les français. Personne ne croyait en nous. L’année dernière, on a remporté le championnat de Pro A. Et maintenant, nous jouons l’Euroligue et nous avons battu Barcelone ». (euroleague.net)
Ali Traoré, intérieur de Nanterre, était ravi de ce succès pour ce club au petit budget: « C’est incroyable. Incroyable. Nous n’avons pas abandonné. On s’est battu jusqu’à la fin. On a cru à la victoire. C’est probablement la plus belle victoire de ma carrière. Je n’ai jamais battu Barcelone dans ma carrière. C’est maintenant le cas avec Nanterre. La vie est incroyable. C’est la première victoire du club en Euroligue. Et c’est fait à Barcelone. On ne peut pas rêver mieux que ça. Notre groupe n’est peut etre pas celui le plus talentueux mais il a un incroyable cœur ». (euroleague.net)
« C’EST UNE BELLE FIERTE POUR NANTERRE »
Pascal Donnadieu, au micro de Bein Sports, diffuseur de la rencontre, était enchanté de la performance de ses joueurs qu’il a tenu à féliciter : « A chaud, c’est difficile de trouver les mots pour décrire ce qu’on ressent, C’est avant tout une belle fierté pour Nanterre et mon club. C’est aussi un petit clin d’œil pour les clubs français, on bataille, on essaie de mettre de l’énergie et on est récompensé par cette belle victoire ».
Son père Jean, président du club, sur les ondes de RTL, avait eu du mal à s’endormir après la victoire comme il l’a souligné au lendemain de cet exploit : « Je n’ai pas pu dormir”, L’émotion m’a submergé. C’était trop fort, donc impossible de fermer l’œil de la nuit ».
Le résumé du match Barcelone-Nanterre