Sidney Moncrief, l’atout défensif des Milwaukee Bucks

Chez les Milwaukee Bucks, dans les années 80, c’est Sidney Moncrief qui montrait l’exemple du travail à fournir en défense. Maillon fort, “Sid” a largement contribué aux excellentes saisons effectuées au sein de son équipe du Wisconsin. Portrait. 

Capable d’être performant aux tirs, Sidney Moncrief s’est aussi distingué par ses qualités défensives. Le jeu défensif, il le développe lors de ses années universitaires à Arkansas avec la tunique des Razorbacks sous les ordres et conseils de Eddie Sutton. Souple, muscle, avec ses jambes bondissantes (saut vertical qui frole les 1 mètres), il est en mesure de contrer les tirs. Après un panier ou un ballon perdu, il montre l’exemple en défense, en étant le premier à faire le repli défensif. En NCAA, rien à dire, il montre la voie à ses coéquipiers : 16,9 points, 8,3 rebonds, 2 passes et 1,3 interceptions. Lors de son année senior (la quatrième), il est élu meilleur joueur de la Southwest Conference avec 22 points, 9,6 rebonds, 2,7 passes et 1,5 interception.

Mêlant aptitudes offensives (shoots extérieurs, post-up, dunk sur la tête des pivots, jeu post-up, passeur par séquences) et défensives, “Sir Sid” éclabousse son talent dans le Wisconsin pour le plus grand bien des Milwaukee Bucks. “Les chevreuils” le draftent en 1979 en 5ème position. A la recherche d’un meneur pour accompagne le duo Marques Johnson et Junior Bridgeman, les Bucks et le coach Don Nelson ont trouvé leur perle rare avec ce gamin de Little Rock âgé de 22 ans.

SIDNEY MONCRIEF : DOUBLE DEFENSEUR DE L’ANNEE

Lancé dans la découverte du basket pro, en 1979-1980,  Moncrief conclut la saison avec 77 matchs joués pour des moyennes de 8,5 points, 4,4 rebonds et 1,7 passe. Sur la deuxième saison (1980-1981), sa progression est parlante livrant 14 points, 5,1 rebonds et 3,3 passes. Pour sa troisième saison, “The Squid” monte encore d’un palier, épanouissement frappant sur les parquets.

Avec son mètre 91, il est élu meilleur défenseur de l’année à 24 ans en 1981-1982, devenant le premier à recevoir cette distinction individuelle. La NBA crée ce trophée cette saison-là, la même où Moncrief sera sélectionné au All-Star Game et élu dans le deuxième meilleur cinq de la NBA (au côté de Alex English, Bernard King, Magic Johnson, et Robert Parish). Il jouera 4 fois d’affilée le match des étoiles, soit un total de 5 sélections.

En 1982-1983, “Sid” est cette fois-ci dans le premier 5 majeur de la saison avec Larry Bird, Julius Erving, Moses Malone et Magic Johnson. Une année qu’il termine pour la première fois avec plus de 20 points de moyenne (22,5) à 52,4 % en plus de 5,8 rebonds et 3,9 passes. Dès lors, avec une telle confiance au shoot et en tant que leader d’attaque de Milwaukee, “Sid” assure trois fois de suite une saison avec au moins 20 points : 20,9 en 1983-1984 ;  21,7 en 1984-1985 ; 20,2 en 1985-1986 (à 48-49 % de réussite). Sur ces 4 années prolifiques en points, il prit au moins 330 rebonds et donna minimum 300 passes. C’est dire que Moncrief pesait énormément dans le jeu des Bucks.

Sa défense, Sidney Moncrief y tenait fermement. Il ne cessait de travailler sur cet aspect essentiel du basket. Son but est de devenir un cauchemar pour ses adversaires. Très tenace, il possèdait ce coup de main, ce sens du déplacement et de l’observation pour empêcher le joueur d’obtenir un shoot ouvert et facile au cercle. Lors de la saison 1983-1984, logiquement, il remporta une fois de plus le titre de meilleur défenseur, soit le premier joueur NBA à l’obtenir à 2 reprises d’affilée.

Et qui de mieux pour parler de la solide défense de Moncrief que Michael Jordan. A l’époque, le jeune joueur des Bulls avait pu remarquer sur le terrain les qualités défensives de l’arrière des Bucks. Pour le Los Angeles Times, l’arrière de Chicago le décrivait en ces termes : “Quand vous jouez contre Moncrief, c’est une soirée complète de basket. Il vous traquera partout où vous allez, des deux côtés du terrain. Faut juste vous y attendre”.

SIDNEY MONCRIEF : SERIE DE BLESSURE

Les saisons suivantes vont assez compliqués à vivre. L’ex-Razorback passa à plusieurs reprises par la case infirmerie : blessure au pied et au genou en 1986-1987. Il ne joue que 43 matchs pour des moyennes en forte baisse : 11,8 points.

En 1987-1988, il a une tendinite et une gêne au cou. Sidney Moncrief joue tout de même 56 matchs et dépasse à peine les plus de 10 points de moyenne : 10,8. En 1988-1989, il défendra pour une dernière saison le maillot de Milwaukee lors de laquelle il marque 12,8 points de moyenne en 62 matchs.

Ce sera ses derniers matchs joués pour les Bucks. Au total, en 10 ans, Moncrief tourna à 16,7 points, 5 rebonds, 3,9 passes et 1,2 interceptions par match sous le maillot des Bucks en 767 matchs de saison régulière

Pendant ses années, les Bucks de Milwaukee scrutèrent le haut du classement de la conférence Est. Mais malheureusement, sur leur chemin, ils tomberont contre plus fort qu’eux en demi-finale de conférence à 7 reprises (1980, 1981, 1982, 1985, 1987, 1988, 1989). Puis 3 fois, ils ont été battu en finale de conférence : 1983 (Sixers), 1984 et 1986 (les deux fois contre les Celtics). Sidney Moncrief, en 93 matchs de playoffs, ce sont des moyennes de 16,5 points, 5,1 rebonds, 3,6 passes et 1,2 interceptions par match sous le maillot des Bucks.

Dans ce lot de playoffs, il inscrit le panier de la victoire le 1er mai 1982 lors du match 3 au premier tour face à la grande équipe de Philadelphie (Julius Erving, Darryl Dawkins, Maurice Cheeks)

Il est à ce jour le troisième meilleur marqueur de l’histoire des Bucks avec 11 594 points derrière Kareem Abdul-Jabbar (14 211) et Glenn Robinson (12 010). Il est le deuxième top passeur après Paul Pressey (3 272) avec 2689 caviars, troisième meilleur intercepteur et dans le Top 10 des meilleurs rebondeurs (7ème).

Reportage sur Sidney Moncrief

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