Oscar Robertson : son triple-double de moyenne royal avec Cincinnati

Emblématique meneur des Cincinnati Royals, Oscar Robertson a été plus que parfait par le passé. Jusqu’à présent et pour toujours dans le futur, il sera toujours ce premier joueur à avoir réussi un triple-double de moyenne en NBA lors de sa deuxième saison en 1961-1962 : 30,8 points, 12,8 rebonds et 11,4 passes lors de la saison 1961-1962. Détails et infographie.

Un régal pour ceux qui ont eu la chance de le voir jouer sur un terrain. Etre “On Fire”aux shoots, gaver ses partenaires de ballons pour conclure magnifiquement l’attaque, attraper les ballons dans les airs, en voilà ces nombreuses actions à répétition ménées de main de maître par Oscar Robertson sur les parquets NBA lors de sa saison sophomore en 1961-1962. Choisi en première position de la draft 1960 par Cincinnati, le natif de Charlotte,  conclut en apothéose cette saison-là avec 79 matchs de saison régulière disputés : un triple-double de moyenne.

A l’âge 23 ans, il cumule 30,8 points (47,8 % aux tirs et 80,3 % aux lancers-francs), 12,8 rebonds (record dans une saison pour un meneur) et 11,4 passes. Très exactement, il a délivré 899 passes décisives à ses partenaires, effaçant le record précédent dans cet exercice de Bob Cousy ( 715 passes en 1959-1960). A ce jour, Big O est l’unique meneur avec Tom Gola, qui jouait au même poste avec les Philadelphia Warriors à prendre plus de 10 rebonds par match dans une saison régulière.

Robertson a été le premier meneur à atteindre la barre des plus de 10 passes par match en une seule et unique saison. Lors de saison rookie déjà en 1960-1961, il n’était pas loin de conclure avec un triple-double de moyenne : 30,5 points (47,3 % aux tirs, et 82,2 % aux lancers-francs), 10,5 rebonds et 9,7 passes. Ah ce 0,3 manquant.

O’Train, autre surnom qu’on lui accolera, claquera 9 matchs à 40 points et plus lors de sa folle saison :

  • 49 points avec 19 tirs rentrés à deux points et 11/16 aux lancers-francs face aux Philadelphie Warriors le 15 novembre 1961, défaite 145-133.
  • 47 points avec 19 tirs réussis à deux points et 9/10 aux lancers-francs face aux Détroit Pistons, le 6 février 1962, défaite 119-118
  • 42 points avec 17 tirs réussis à deux points et 8 lancers-francs face aux Philadelphie Warriors, le 13 février 1962, défaite 152-132 (son plus gros total de points dans un triple-double avec 15 rebonds et 18 passes)
  • 41 points avec 17 tirs réussis à deux points et 7/10 aux lancers-francs face aux Détroit Pistons, le 28 février 1962, victoire 129-123
  • 41 points avec 15 tirs réussis à deux points et 11 lancers-francs face aux Détroit Pistons, le 2 mars 1962, victoire 120-112
  • 40 points avec 13 tirs réussis à deux points et 14 lancers-francs face aux Chicago Packers, le 10 novembre 1961, victoire 122-117
  • 40 points avec 13 tirs réussis à deux points et 14/16 lancers-francs face aux LA Lakers, le 25 décembre 1961, défaite 141-127
  • 40 points avec 15 tirs réussis à deux points et 10 lancers-francs face aux Philadelphie Warriors, le 16 février 1962, défaite 136-132

Extrêmement altruiste, il achève plusieurs matchs en réalisant un paquet de passes décisives mettant en valeur ses coéquipiers de Cincinnati :

  • 22 passes le 29 octobre 1961 face à Syracuse, victoire 139-132. Il s’agit de son plus gros total de passes dans un triple-double (26 points +  11 rebonds)
  • 20 passes le 11 décembre 1961 face au Chicago Packers, victoire 133-117
  • 19 passes le 8 décembre 1961 face au St Louis Hawks, victoire 128-123
  • 19 passes le 11 janvier 1962 face au Philadelphia Warriors, victoire 145-128

Le 10 février 1962, il réalise un triple-double avec le plus gros total aux rebonds (21) face aux Hawks de saint-Louis (32 points et 16 rebonds).

PLAYOFFS 1962 : AUSSI UN TRIPLE DOUBLE DE MOYENNE

Redoutable machine à enquiller les paniers, il plante entre 30 et 39 points à 39 reprises et entre 20 et 29 points lors de 27 matchs. Répartis dans la division Ouest, les Royals finissaient deuxième sur 5 équipes derrière les Lakers de Los Angeles avec 43 victoires et 37 défaites.

Ils se qualifiaient pour les demi-finales de division. A l’époque, en NBA, les premiers de chaque division se qualifiaient d’office en finale de division et les équipes classées 2 à 3 jouaient une demi-finale de division (le second vs le troisième de cette division). Les Royals n’iront pas en demi-finale des playoffs et s’étaient fait éliminer par les Détroit Pistons au meilleur des 5 matchs, 3-1, malgré un Robertson extraordinaire au scoring :

  • 24 points avec 8 tirs réussis à 2 points et 8 lancers, le 16 mars 1962, défaite 123-122
  • 33 points avec 13 tirs réussis à 2 points et 7/9 aux lancers, le 17 mars 1962, victoire 129-107
  • 26 points avec 8 tirs réussis à 2 points et 8/9 lancers, le 18 mars 1962, défaite 118-107
  • 32 points avec 12 tirs réussis à 2 points et 8/11 lancers, le 20 mars 1962, défaite 112-111

En 4 matchs de post-season, Oscar Robertson finissait avec un triple-double de moyenne 28,8 points (51,9 % aux tirs et 79,5 % aux lancers-francs) 11 rebonds et 11 passes. Jason Kidd est l’autre joueur à avoir conclu les playoffs avec un triple-double de moyenne. J-Kidd avait réalisé 14,6 points, pris 10,9 rebonds et donné 10,9 passes avec les New Jersey Nets en 2006-2007, le tout en 12 matchs.

Shooteur inarrêtable, 12 fois All-Star de suite (de 1960 à 1972), Robertson fait partie du meilleur 5 de cette saison 1961-1962 au côté de Bob Pettit (St-Louis Hawks), Elgin Baylor (LA Lakers), Jerry West (LA Lakers), et Wilt Chamberlain (Philadelphie Warriors). En 10 saisons avec le maillot des Royals (1960-1970), Big O aura marqué en moyenne 29,3 points (47,8 % aux tirs), pris 8,5 rebonds et délivré 10,3 passes.

Non titré avec Cincinnati,  Robertson décrocha son premier trophée NBA avec les Milwaukee Bucks en 1971 à 33 ans à la suite son transfert dans la franchise du Wisconsin en 1970. Avec Bird, Magic, ou encore Jordan, il est incontestablement un des joueurs emblématiques que la NBA ait connu et à laisser une empreinte impérissable dans son sport. Mister Big O, pour sa carrière, mérite amplement un tonnerre d’applaudissement. 55 ans plus tard, Russell Westbrook l’imitera.

Oscar Robertson – triple-double de moyenne en 1960-1961

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