Kevin Willis, le hawk qui volait dans les airs

Dans les années 80-90, Kevin Willis faisait partie des intérieurs dominants de la NBA. Avec le maillot des Atlanta Hawks, il faisait un sacré chantier dans la raquette en prenant les rebonds, en marquant des points, soit toutes les caractéristiques correspondantes à son poste.

Après 3 saisons universitaires à Michigan State chez les Spartans (10,1 points et 7,1 rebonds en moyenne entre 1981 et 1984), les franchises NBA lorgnent sur ce pivot de 2m13. En 1984, il est drafté par les Atlanta Hawks en 11ème position, une année où sont sélectionnés aussi les futurs grands scoreurs de la ligue : Hakeem Olajuwon, Charles Barkley, Michael Jordan.

Sa progression a été ralentie et Kevin Willis a dû vivre une saison blanche en 1988-1989 en raison d’une vilaine blessure au genou et n’avait pas d’autres choix que de suivre les performances de ses partenaires hors des terrains. Avant ce terrible épisode, entre sa saison rookie et la troisième dans la Grande Ligue, il a démontré qu’il s’était amélioré passant de 9,3 points et 6,4 rebonds en 1984-1985 à 16,1 points et 10,6 rebonds en 1986-1987.

Evoluant au côté de Dominique Wilkins, Spud Webb, Doc Rivers, Stacey Augmon, progressivement, le colosse californien a gonflé ses stats en attaque en termes de points et de rebonds et devenait un joueur difficile à déloger pour ses adversaires.

KEVIN WILLIS, UNE SAISON 1991-1992 ABOUTIE

N’hésitant pas à aller jouer physique et aller au charbon pour ses partenaires, “T-Rex” signa ses meilleures moyennes au sein de la franchise de Géorgie lors de la saison 1991-1992. Agé de 29 ans, il s’offre un monstrueux double-double de moyenne avec 18,5 points et 15,5 rebonds en 81 matchs joués. Il était alors le deuxième meilleur scoreur de l’équipe derrière l’indéboulonnable Dominique Wilkins.

Cette année-là, il obtient sa première sélection au All-Star Game. Une récompense méritée tant il maîtrisait son sujet et martyrisait ses adversaires. ll était alors à cet instant le deuxième meilleure rebondeur de la NBA devant Dennis Rodman : 1258 pour “T-Rex” contre 1530 pour le “Demolition Man” de Détroit. Lors de cette saison, il conclut 68 rencontres avec un double-double dont 2 avec plus de 30 rebonds, un record dans toute sa carrière :

  • 29 points, 31 rebonds dont 20 défensifs (record) contre Dallas le 3 décembre 1991
  • 20 points, 33 rebonds dont 16 offensifs (record) contre Washington le 19 février 1992

Avant de gober 31 ballons face aux Mavericks, sa plus grosse moisson aux rebonds datait du 23 novembre 1991, un soir où il attrapa 24 rebonds face aux Bullets de Washington.

Kevin Willis devenait ainsi le deuxième joueur des Hawks à atteindre la barre des 30 rebonds et plus en un match. Mais il n’est pas le détenteur du record puisque Bob Pettit a réalisé deux matchs avec 35 rebonds.

KEVIN WILLIS, UN RECORD A 39 POINTS

S’il a réussit à atteindre la barre des plus de 30 rebonds, Kevin Willis a aussi prouvé qu’il était une menace redoutable aux tirs A 24 reprises avec les Hawks, ce passionné de mode a franchi la barre des plus de 30 points. Le nombre 39 correspond à son record de points. C’était un soir face aux Denver Nuggets lors de la victoire 128-114 où il a fait preuve d’une adresse exceptionnelle : 16/23 aux shoots et 7/8 aux lancers-francs, le tout accompagné de 21 rebonds, sa spécialité. Il fait partie alors des intérieurs d’Atlanta à avoir marqué plus de 35 points dans un match de saison régulière au même titre que Bob Pettit, Walt Bellamy, Larry Foust, Clyde Lovelette, Zelmo Beaty, Moses Malone.

Performant à son poste, “Fresh” et les Hawks ne parvenaient pas à se hisser en finale de conférence Est. Trois fois de suite, Atlanta a été éliminé en demi-finale en 1986 et 1988 (face aux Celtics), puis 1987 (face aux Pistons). Dur alors pour Willis de prendre l’ascendant sur des pivots comme Bill Laimbeer, Robert Parish.

La saison 1993-1994 correspond à celle où il affiche sa meilleure moyenne de points en carrière avec 19,1 points, et enchaîne les double-doubles : 55 au total. Il figure alors dans le Top 20 des meilleurs scoreurs NBA cette saison-là derrière des intérieurs emblématiques et talentueux du championnat nord-américain : David Robinson, Shaquille O’Neal, Hakeem Olajuwon, Patrick Ewing.

Livrant de sacrés duels hargneux face au pivot légendaire des Knicks et Charles Barkley notamment, Kevin Willis est  à ce jour le troisième meilleur rebondeur de l’histoire d’Atlanta et le septième meilleur marqueur après 753 matchs (joués entre 1984 et 1994 + 2 matchs en 1994-1995 et son retour en fin de carrière entre 2004-2005). A deux reprises, il a été élu joueur de la semaine : le 24 novembre 1991 et le 27 mars 1994. A Atlanta, il aura conclut 57 matchs avec un double-double sur les 753 joués sous le maillot des Hawks.

Son histoire avec Atlanta prend fin au début de la saison 1994-1995 lorsqu’après seulement deux matchs, il doit plier bagage. Il prend alors la direction de la Floride et le soleil de Miami. A son arrivée, il étrenne le maillot du Heat, franchise avec laquelle il continuera à rendre de bons services dans la peinture : 14,2 rebonds et 10 rebonds en un an et demi (novembre 1994-février 1996). Il est de nouveau transféré et est envoyé aux Warriors.

La suite de sa carrière sera marquée progressivement par un changement de statut. Il tournera à plus de 10-11 points et 8-9 rebonds de moyenne avec Golden State, Houston et Toronto entre 1996 et 1999. Il devient ensuite pivot remplaçant à Denver, San Antonio et Dallas.

Avec les Spurs, il deviendra champion NBA à l’âge de 40 ans. Il jouera jusqu’à l’age de 44 ans devenant un des joueurs ayant participé au plus grand nombre de saisons en NBA avec Robert Parish et Kevin Garnett : 21.

Les 32 points et 25 rebonds de Kevin Willis contre Portland

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