Heat-Spurs (Finale 2014, Game 5), le cinquième titre NBA de San Antonio

L’AT&T Center était en ébullition le 15 juin 2014. A domicile, les Spurs avaient largement remporté le cinquième match de ces finales en surclassant le Miami Heat : 104-87. San Antonio (SA) souleva le trophée O’Brien pour la cinquième fois de leur histoire. Une belle revanche pour les hommes de Gregg Popovich face au même adversaire après sa déception lors de la finale de 2013.

LE HEAT PRENAIT LE CONTROLE

Avec un Ray Allen propulsé dans le 5 majeur à la place d’un Mario Chalmers fantomatique dans ces finales, le Heat prit un bon départ : 8-0. Les Spurs, très maladroits aux tirs (0/5), ont dû attendre 4:40 pour marquer un premier panier dans le jeu grâce à un tir réussi à 3 points de Kawhi Leonard : 13-5 Miami. Le Heat déroulait grâce à l’efficacité exceptionnelle de Lebron James (18-5). Le King d’Akron surnageait complètement dans ce premier quart : 17 points. L’écart se creusait avec un tir longue distance réussi par de Ray Allen. 16 points d’avance à l’avantage de Miami : 22-6.

Suite au début de match décevant de SA, Manu Ginobili réveilla son équipe avec 6 points d’affilée inscrits (22-12 pour Miami). L’argentin est imité quelques minutes plus tard par Patty Mills. Le meneur australien rentra deux gros shoots à 3 points (22-18). A ce moment-là, le public des Spurs donnait de la voix. Les hommes de Gregg Popovich rentraient enfin dans leur match. Malgré un sur 6 sur 21 aux tirs, soit 28 % de réussite, SA limitait les dégâts à la fin du 1er quart, période durant laquelle le Heat faisait la course en tête : 29-22

LE COLLECTIF DES SPURS ENFIN EN ROUTE, UN RUN 39-15

Dans le second quart-temps, Miami n’arrive pas à garder les devants. Duncan en profita pour inscrire trois paniers permettant à San Antonio de recoller à -1 : 35-34. Le collectif texan poursuivait sa marche. Miami ne parvenait plus à bien faire circuler le ballon et manquait d’agressivité dans la défense texane, accumulant les fautes d’attaque. SA passa devant pour la première fois du match grâce à Leonard et un 3 points: 37-35. Le public est en furie.

Ginobili brilla de mille feux ensuite sur plusieurs séquences. Il fracassa notamment le cercle avec un dunk surpuissant main gauche. Et enchaina ensuite avec un step back ponctué par un 3 points (45-37). San Antonio signe un 39-15 à cheval entre le premier et second quart-temps, un moment déterminant de cette rencontre que le public apprécia, était aux anges après une entame catastrophique des Spurs. Revenu de nulle part, SA mèna 47-40 à la pause. Miami, carrément en panne d’adresse, n’a inscrit que 11 points dans le deuxième quart. Lebron James a manqué d’adresse en attaque et d’aide de ses coéquipiers sur les systèmes d’attaque. On est passé par tous les états et des changements de température dans cette première mi-temps.

EN PLEIN DANS LE « MILLS »

Au retour des vestiaires, SA accentuera son avance en deuxième mi-temps et le maintiendra. Rien n’allait du côté du Heat. Un chiffre éloquent est à relever : seulement 13 points du banc du côté floridien contre 41 pour celui des Spurs. A Miami, Spoelstra devait faire face à la faillite de ses joueurs : les cinq fautes du birdman Chris Andersen, le 1/8 de Ray Allen, le 4/12 de Dywane Wade. D-Wade finissait même au sol suite à un gros contre signé Tiago Splitter,

SA profitait des déboires de Miami et s’en suit alors un festival de Patty Mills à 3 points : 4 paniers primés dans cet exercice pour l’Australien. Lorsque Ginobili rentrait un nouveau tir à 3 points, les Spurs inscrivaient à ce moment là 9 points de suite, tous derrière l’arc, en l’espace d’une minute (65-44). Quelle insolence aux tirs extérieurs des Epérons qui écoeure le champion de la conférence Est. Le visage des mauvais jours se lit sur celui de Lebron à la suite de cette séquence offensive folle et exceptionnelle des Spurs. La défense du Heat est totalement dépassée, pris à revers. +21 pour les Spurs à la fin du troisième quart : 77-56.

San Antonio continua sa démonstration en attaque dans le 4e quart temps. Miami n’aura tenu en existant qu’en début de match. Score final 104-87. Avec cette quatrième victoire dans cette finale, les Spurs obtenaient leur 12ème succès lors de ces playoffs 2014 remportés avec un écart de 15 points et plus. C’est le cinquième sacre des Spurs après 1999, 2003, 2005, 2007, le quatrième en commun pour le trio historique de San Antonio : Tim Duncan, Tony Parker et Manu Ginobili.

LEONARD TROISIEME PLUS JEUNE MVP

Kawhi Leonard (22 points, 10 rebonds) est élu MVP des finales, lui qui est monté en régime à partir du match 3. Il devient le troisième plus jeune MVP des finales NBA à 22 ans, une première depuis 1999 et un certain Tim Duncan, détenteur de ce trophée lors des finales 1999 face à New-York. Réputé taiseu et discret, le jeune ailier parlait d’un moment surréaliste en recevant ce trophée distinctif, explosant de joie.

Lebron James qui a été muselé par Leonard a reconnu le talent du gamin : « il n’avait pas si bien joué lors des deux premiers matchs. Je pense qu’il a beaucoup plus mieux attaquer dans les trois derniers matchs, en shootant extrêmement bien ». (espn). Leonard a marqué respectivement 29 et 20 points dans les Game 3 et 4, affirmant bien les propos de LBJ. Les moyennes statistiques de Leonard sur ses 5 matchs sont de 17,8 points à 61,2 % au tirs, 6,4 rebonds, 2 passes, 1,8 interception et 1,2 contre.

Gregg Popovich met en exergue sa soif de travail dans la progression de son jeune poulain : « C’est quelqu’un de super qui apprend, un super compétiteur. Il a cette volonté d’être le meilleur que c’est vraiment rare dans notre ligue ».

Ginobili (19 points, 4 rebonds, 4 passes), a été monumental.  Du coté de Miami, James assure avec 31 points, 10 rebonds et 5 passes. En revanche, Chris Bosh (13 points et 7 rebonds) et Dywane Wade (11 points et 3 rebonds) auront déçu.

« ENLEVER CE SALE GOUT DE NOTRE BOUCHE »

Auteur de 14 points et 8 rebonds dans ce Game 5, Tim Duncan l’avait annoncé avant le début des finales qu’il était motivé pour gagner un nouveau titre avec cette soif de revanche. L’ailier fort avait lâché des propos en référence à la défaite de 2013: « enlever ce sale gout de notre bouche ». C’est désormais chose faite pour « Dream Tim », qui acquiert son cinquième titre NBA.

“Notre objectif était de les stopper, on a bien joué en défense, on a été un peu nerveux en début de match, mais on a atteint notre objectif, se racheter après la finale 2013 qu’on a laissé échapper” avait indiqué Tony Parker à l’AFP. “Je crois que c’est le meilleur basket qu’on ait joué depuis cinq-six ans, surtout les deux matches à Miami, où on a battu le champion en titre avec plus de 15 points d’avance”, a-t-il poursuivi. Le meneur français était parvenu à régler son adresse lui qui avait raté ses 10 premiers tirs. TP finit avec 16 points au total. Avec cette nouvelle bague, Parker est devenu le joueur européen le plus titré de l’histoire de la NBA.

L’autre tricolore des Spurs, Boris Diaw, (5 points, 9 rebonds, et 6 passes) avait gagné sa place de titulaire lors de ces finales et décrochait lui son premier titre NBA à 32 ans signant de belles stats de moyenne : 9,4 points et 4,6 rebonds par match en play-offs. “Jouer dans cette équipe, c’est un plaisir immense, car il n’y a pas deux joueurs qui jouent et tous les autres à leur service”, a-t-il déclaré (AFP).

Adam Silver, commissionner de la NBA, avait rendu hommage au jeu appliqué par les Spurs : « vous avez montré au monde la manière dont le jeu est beau ». (espn.com). Erik Spoelstra, coach du Heat a souligné que « les Spurs ont joué un basket de toute beauté dans cette série, et particulièrement lors des trois derniers matchs. Ils sont la meilleure équipe. Il n’y a pas d’autres façons de le dire ». (espn.com)

Les highlights du match 5 Heat-Spurs

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